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Constructeurs

PSA lance son programme de VUL électriques

Publié le 22 avril 2013

Par Gredy Raffin
3 min de lecture
Le constructeur français a inauguré, le 3 avril dernier, la chaîne de production des utilitaires Peugeot Partner et Citroën Berlingo en versions électriques. Les faux jumeaux comptent rattraper le retard pris sur le segment des F1 électriques, dominé par le Renault Kangoo ZE.
PSA a fait le choix d’aménager des aires spécifiques pour l’assemblage des modules de batteries et l’intégration au châssis, ce qui ne pénalise pas pour autant les cadences élevées.

On dit que l’eau et l’électricité ne font pas bon ménage. Pourtant, c’est bien sous le ciel pluvieux de Vigo, en Espagne, que la direction de PSA a officialisé le lancement industriel de ses deux nouveaux petits utilitaires porteurs d’espoir, les Peugeot Partner et Citroën Berlingo dans leur déclinaison électrique. Un événement qui vient parachever deux années de travail conjointement menées avec Mitsubishi, partenaire industriel de PSA. Le Japonais fournit notamment le moteur électrique, mais également les modules de batteries via Lithium Energy Japan, sa co-entreprise avec GS Yuasa.

“Faire des Peugeot Partner et Citroën Berlingo des utilitaires électriques a été un projet hors norme, comme nous n’en avions pas connu depuis longtemps”, a reconnu Tanguy Deren, le directeur du projet B9 Electrique. “Sans référentiel de conception”, le constructeur a en effet relevé de nombreux défis afin d’adapter une chaîne de traction électrique à un châssis non initialement prévu pour cela sans pénaliser l’espace de chargement, et intégrer ce concept à la ligne de fabrication de Vigo sans faire chuter les cadences. Aux côtés des versions dites “classiques”, 2 000 à 2 500 exemplaires devraient ainsi sortir de l’usine galicienne chaque année, “en attendant que le marché européen du F1 électrique démarre réellement”.

Deux ans et 100 millions d’euros

Aujourd’hui, il est vrai que seul Renault s’est réellement positionné sur ce créneau avec son Kangoo ZE. Il y a quelques mois, il était d’ailleurs le mieux placé pour répondre à un appel d’offres de l’Ugap, piquant PSA au vif, le poussant à réagir vite. Trop vite ? L’avenir le dira, car bien que le système de propulsion, emprunté en partie au programme iOn/C-Zero, soit éprouvé, seuls 14 utilitaires électriques ont été mis à la route pour les phases de test grandeur nature. Quoi qu’il en soit, les volumes devront être au rendez-vous pour amortir les quelque 100 millions d’euros d’investissement qu’a nécessités le projet (dont 13 millions de la Communauté Autonome de Galice).

Le site PSA de Vigo n’est pas un novice en matière de construction de véhicules électriques. En effet, il a assemblé par le passé des Citroën C15 et ancien Peugeot Partner “électrifié”. Il pourrait même, fort de cette nouvelle expérience, devenir un pôle reconnu mondialement au sein du groupe français. “Nous allons analyser l’évolution du programme F1 électrique et prendre éventuellement la décision de démarrer des projets similaires sur des véhicules utilitaires plus volumineux”, a glissé Tanguy Deren, en marge de la cérémonie.

 

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