PSA creuse l’écart
La R&D est la clé. Les réussites futures ne peuvent se construire sans elle. Parmi les marqueurs du travail accompli dans ce domaine par les entreprises, le dépôt de brevets à l’INPI donne des indices. PSA Peugeot-Citroën est une nouvelle fois le grand gagnant avec pas moins de 1 152 brevets publiés en 2010. Certes, c’est moins qu’un an plus tôt (1 265 brevets) mais cela reste bon. Il faut noter que les “trouvailles” de Faurecia sont également englobées dans ce chiffre. Des solutions techniques déposées entre juillet 2008 et juin 2009, au plus fort de la crise. Malgré cela, la progression globale des dépôts de brevets est de 4,7 %, mais ce chiffre “laisse apparaître des divergences dans la manière dont les entreprises ont fait face à la crise” souligne l’INPI dans son communiqué.
Si PSA a chuté de 9 %, Renault a vu ses publications 2010 baisser de 38 % et semble donc avoir traversé la crise plus difficilement. Le constructeur de Boulogne compte 562 publications en 2010 contre 906 en 2009. Etonnant, au moment où Renault parle sans arrêt d’avenir, de rupture technologique qui a failli être espionnée ! En fait, cela laisse penser que le programme électrique de Renault est davantage celui de Nissan. Les batteries, qui ne sont toutefois pas le seul élément, reposent sur la technologie développée par Nissan et son partenaire nippon NEC. Certes, l’Alliance Renault-Nissan est pleinement légitime dans ce rôle de "passerelle" mais c’est mieux en le disant. Laisser croire, notamment au grand public, que Renault développe, seul, sa propre technologie ne tiendra pas longtemps. Il y aura bien des batteries produites à Flins, mais ne cherchez pas de technologies 100 % françaises. Au mieux, elles le seront à 44 %. Sa part dans Nissan !
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