PSA a retrouvé un moteur
Sous les feux de l'actualité depuis plusieurs semaines, notamment suite à la suppression de postes en Europe, PSA y revient mais avec des embauches cette fois ! En effet, profitant de l'inauguration d'une nouvelle ligne d'assemblage moteurs dans l'usine de Trémery, en Moselle, Philippe Varin a indiqué que cet investissement allait permettre l'embauche ou le reclassement, suite au plan d'économie, de 500 personnes. L'effectif de Trémery va donc passer de 3 720 à 4 220 personnes.
L'usine de Trémery, qui produit déjà des mécaniques Diesel, va donc acueillir une nouvelle ligne afin d'assembler une nouvelle génération de mécanique essence 3 cylindres qui apparaîtra sur la 208 puis sur la C3. Ce sera d'ailleurs l'occasion de revenir sur l'aspect purement technique de ses mécaniques. Quant à l'éventuelle utilisation de ce bloc sur la prochaine génération de la triplette de République Tchèque (107, C1 et Aygo), PSA affirme que rien n'est encore signé avec Toyota mais que cela n'est pas exclu. Ces nouvelles mini-citadines seront sur le marché dans à peine plus d'un an, donc les choix sont déjà faits. Mais passons.
D'une cylindrée de 1 litre dans sa version 68 chevaux, ou 1,2 litre dans celle de 82 chevaux, ce nouveau bloc a necessité un investissement de 717 millions d'euros. Ce développement, qui a débuté en 2008, a fait l'objet de 52 dépôts de brevets et d'un investissement en R&D de 460 millions d'euros. L'usine elle même a demandé 257 millions d'euros. Elle sera capable, au maximum, de produire annuellement 640 000 unités de ce bloc. Par la suite, ce 3 cylindres connaîtra d'autres déclinaisons et sera également produit en Amérique latine et en Chine.
Downsizing oblige, ce 3 cylindres, tout en offrant plus de puissance et de couple que le vieux TU 4 cylindres (qui date de l'époque de la 205) permettra de baisser les consommations et les émissions d'au moins 25 %. Sur la 208, les émissions de CO2 débuteront à 99 g/km pour le 68 ch et à 104 g/km pour le 82 ch.
Philippe Varin, toujours prompt à rappeler le problème de compétitivté des usines françaises face à celles d'Europe de l'Est, avec un différentiel d'au moins 10 % selon lui, a donc choisi Trémery pour ce nouveau moteur. Pour lui, "l'équation économique sur un moteur est tout à fait satisfaisante en France" a-t-il déclaré au Figaro. Les raisons sont qu'en plus des compétences techniques disponibles dans le pays, la fabrication demande moins de main-d'oeuvre.
Ainsi PSA fait découvrir le monde de l'essence à Trémery qui jusqu'ici était la championne du monde des mécaniques Diesel puisque les 1.4, 1.6, 2.0 et 2.2 HDi en sortent. L'autre famille de mécaniques essence modernes, les moteurs 1.4 VTi, 1.6 VTi et 1.6 THP développés avec BMW, est effectivement fabriquée à Douvrin.
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