Prévisions de bénéfice en hausse pour Toyota
Toyota n'a pas échappé à la pénurie de semi-conducteurs, réduisant notamment sa production en septembre 2021. Cependant, le groupe nippon a relevé ses prévisions de bénéfice net et opérationnel pour son exercice en cours 2021-2022.
Le groupe vise désormais un bénéfice net annuel de 2 490 milliards de yens (18,8 milliards d'euros) pour son exercice annuel clos le 31 mars 2022, ce qui représenterait une hausse de 10,9 % sur un an, contre une prévision précédente de 2 300 milliards de yens. Quant au bénéfice opérationnel annuel, il devrait atteindre 2 800 milliards de yens, contre un objectif précédent de 2 500 milliards de yens, soit un bond de 27,4 % sur un an.
C'est essentiellement la dépréciation notable du yen par rapport au dollar et à l'euro qui rend Toyota plus confiant quant à ses perspectives de bénéfices. Car le déclin de la monnaie japonaise augmente les recettes de Toyota réalisées dans ces devises étrangères. En excluant cet effet de change favorable, Toyota a en réalité abaissé sa prévision de bénéfice opérationnel, du fait de la hausse des prix des matières premières et d'autres coûts, a expliqué jeudi le groupe dans une présentation.
Des ventes en baisse de 260 000 unités sur l'exercice
Il n'a pas rehaussé sa prévision de chiffre d'affaires annuel, restée à 30 000 milliards de yens (226,6 milliards d'euros au cours actuel), soit une hausse anticipée de 10,2 % sur un an. Et il a réduit de 260 000 unités sa prévision de ventes annuelles en volume à 10,29 millions de véhicules (toutes marques du groupe confondues, incluant Daihatsu et Hino), contre 10,55 millions auparavant.
Sur son deuxième trimestre (juillet-septembre 2021), Toyota a généré un bénéfice net de 626,6 milliards de yens (4,7 milliards d'euros), un bond de quelque 33 % sur un an mais beaucoup moins que sur la période avril-juin. Son bénéfice opérationnel trimestriel s'est fixé à 749,9 milliards de yens (+48,2 % sur un an), là aussi nettement inférieur à sa performance au début de son exercice.
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Son chiffre d'affaires sur le trimestre écoulé a progressé de 11,4 % sur un an à 7 545,7 milliards de yens (57 milliards d'euros), alors que ses ventes en volume sont restées quasi stables sur un an. Du fait de la forte demande sur le marché automobile mondial et des perturbations actuelles de l'offre, les tarifs sur le marché de l'occasion ont aussi grimpé et Toyota a pu limiter ses promotions, ce qui a également soutenu ses résultats, a-t-il précisé.
"Nous sommes vraiment désolés de faire attendre beaucoup de clients pour la livraison de leurs voitures" du fait des difficultés de production liées aux pénuries de semi-conducteurs et de pièces provenant d'Asie du Sud-Est, a déclaré lors d'une conférence de presse Kenta Kon, le directeur financier de Toyota. "Nous travaillons pour faire repartir la production aussi vite que possible" et le groupe va continuer à améliorer ses opérations en retenant les leçons de la crise du Covid-19, a ajouté Kenta Kon.
Toyota critiqué par Greenpeace
Toyota n'a pas réagi dans l'immédiat à un rapport de Greenpeace publié mercredi 3 novembre 2021 évaluant les dix premiers constructeurs mondiaux en fonction de leurs engagements environnementaux, et dans lequel le groupe japonais s'est vu infliger la plus mauvaise note, ex aequo avec Stellantis.
"Très dépendant" de son expertise dans les véhicules hybrides, qui composent le gros de ses ventes électrifiées, Toyota "est devenu le principal obstacle dans l'industrie pour une transition totale vers les véhicules électriques", a accusé Greenpeace. Toyota a toutefois enclenché la vitesse supérieure dans les véhicules 100 % électriques, comptant lancer 15 modèles de ce type d'ici 2025. Il vient d'ailleurs de dévoiler le bZ4X. (avec AFP)
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