Préparer l'Alliance à l'après Carlos Ghosn
Lors de la conférence de presse présentant les résultats financiers de Renault, les questions n'ont pas manqué concernant le nouveau mandat confié à Carlos Ghosn et la nomination d'un numéro deux pour le groupe en la personne de Thierry Bolloré.
"Mon maintien à la tête de Renault n'est pas un réflexe défensif, mais plutôt le début d'un nouveau mandat pour le développement de l'Alliance, et pour assurer sa pérennité et une succession plus douce", estime Carlos Ghosn.
La préoccupation est la suivante : l'Alliance va-t-elle survivre à Carlos Ghosn ?
"Au-delà du travail sur les synergies, nous devons réfléchir au type d'organisation souhaité, pour que les efforts continuent et s'accélèrent indépendamment de l'avenir. L'Alliance doit survivre à sa première génération de dirigeants. Pour cela, les trois constructeurs Renault, Nissan et Mitsubishi doivent être d'accord tout comme les deux Etats concernés, en l'occurrence la France, actionnaire de Renault, mais aussi le Japon. Nous nous devons de trouver les structures juridiques pour rassurer tous les acteurs et garantir la pérennité de l'Alliance", avance Carlos Ghosn.
Pour le P-dg de Renault, il s'agit également "d'apprendre un nouveau métier", plus éloigné de l'opérationnel, et surtout de faire en sorte que Thierry Bolloré puisse exercer ses fonctions de directeur délégué adjoint. "Je vais faire des efforts pour déléguer, sourit Carlos Ghosn. En tout cas, j'aborde ce changement avec beaucoup de bonne volonté. La preuve par les faits puisque le périmètre d'action de Thierry Bolloré est également plus large que pour les autres postes de directeur général avec notamment la finance et le personnel."
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