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Constructeurs

Pièces de carrosserie : le gouvernement met fin au monopole

Publié le 5 mars 2019

Par Mohamed Aredjal
2 min de lecture
La décision était attendue, elle est désormais officielle : les constructeurs vont perdre le monopole de la vente des pièces de carrosserie. Cette mesure doit favoriser la concurrence et bénéficier ainsi au pouvoir d’achat des consommateurs.
Le Premier ministre, Edouard Philippe, ouvrira progressivement à la concurrence le marché des pièces de carrosserie pour faire baisser leurs prix.

 

La filière de la rechange indépendante peut remercier les Gilets jaunes. Le Premier ministre, Edouard Philippe, a annoncé le mardi 5 mars que le gouvernement allait mettre fin au monopole des pièces captives, dans une allocution prononcée à l’occasion des dix ans de l’Autorité de la concurrence. L’exécutif souhaite ainsi diminuer le coût des réparations et favoriser le pouvoir d’achat des automobilistes.

 

"Le prix de ces pièces, et donc ceux de la réparation, sont plus élevés chez nous qu’ailleurs en Europe, probablement parce qu’en France, un constructeur bénéficie de l’exclusivité de la vente des pièces détachées visibles, et que la concurrence se trouve de ce fait probablement un peu trop faible", a constaté le Premier ministre.

 

Des mesures seront ainsi prises pour libéraliser progressivement ce marché, d’abord avec les phares, les vitres et les rétroviseurs puis, dans un second temps, avec les pièces de carrosserie. En parallèle, le gouvernement entend encourager l’utilisation de pièces de seconde main. Sur Twitter, Edouard Philippe estime que ces mesures permettront une baisse comprise "entre 6 % et 15 %" du coût de ces pièces.

 

Dans une contribution publiée à l'occasion du Grand débat national, l'UFC-Que Choisir estimait que le prix d’une pièce adaptable était en moyenne 34 % inférieur au tarif constructeur. Pesant sur le budget des ménages, ce surcoût se répercute aussi sur les primes d’assurance automobile, qui prennent en charge une grande partie des réparations. "En supprimant ce monopole sur les pièces de carrosserie, les consommateurs pourraient économiser jusqu’à 415 millions d’euros par an", rappelait alors l’association.

 

Militant depuis de nombreuses années pour l'ouverture de ce marché, la Feda a, de son côté, salué la prise de position du gouvernement qui "reconnaît explicitement le monopole des pièces détachées comme un véritable problème, à la fois au titre de la concurrence et du pouvoir d’achat des consommateurs". Président de la fédération, Alain Landec appelle désormais l’exécutif à traduire rapidement cette annonce en actes par une ouverture réelle du marché à la concurrence.

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