Peugeot s’exporte bien
...ont été atteints", lance Frédéric Saint-Geours en préambule à la présentation des résultats commerciaux de la marque qu'il dirige. En affichant une hausse de 5,9 % des immatriculations à travers le monde, la marque sochalienne franchit pour la première fois la barre des 2 000 000 unités avec 2 027 000 lionnes vendues ! Ainsi, le record de 2002 (1 955 408) n'en est donc plus un et celui de 2004 ne demande qu'à être battu. Mais avant d'évoquer les objectifs du patron de Peugeot pour 2005, revenons sur ces chiffres 2004. Peugeot doit ses bons résultats à ses ventes hors d'Europe. En effet, en 12 mois, celles-ci sont passées de 561 519 à 698 000 unités, progressant ainsi de 24 %. Le Mexique, l'Argentine, la Russie, l'Afrique du Sud, l'Iran, la Chine, tous les continents ont apporté leur contribution. Avec une note toute particulière pour la Chine, où Peugeot a eu de nombreux défis à relever durant l'année. "Nous avons mis en place un réseau commercial, lancé la production de la 307 Sedan, puis effectivement vendu des véhicules, souligne Frédéric Saint-Geours. Il s'agit là de trois challenges réussis." En chiffres, cela se traduit par environ 80 distributeurs, 12 000 berlines produites sur place vendues et 1 000 véhicules importés, sur le dernier quadrimestre de l'année. Et le patron de Peugeot reste confiant pour l'avenir même s'il avoue que le marché chinois reste difficile avec, pour l'heure, une baisse et une forte pression sur les prix qui l'a d'ailleurs conduit à ajuster les siens en novembre dernier. Une pression également bien présente en Europe.
Peugeot ne s'est pas lancé dans la course aux rabais
"Nous n'étions pas les mieux placés en matière promotionnelle, avoue Frédéric Saint-Geours. Nous avons préféré préserver la rentabilité." Un choix qui explique en partie la relative contre-performance de Peugeot en Europe. La marque y enregistre un recul de 2,9 %, à 1 317 000 unités, alors que le marché a progressé dans le même temps de 2,9 %. Si l'on ne regarde que les VP, le Lion recule de 4 % sur un marché augmentant de 2,2 %. Côté VUL, même si Peugeot progresse de 5,6 %, à 169 000 unités, il fait toutefois moins bien que le marché, en hausse de 8,8 %. Un constat qui est quasiment transposable à la France où Peugeot perd 2,3 % sur un marché à + 1,3 %. Comme à l'échelle européenne, la marque recule sur les VP, abandonnant 4,2 % d'un marché à + 0,2 %, et progresse sur les VUL. Mais, cette fois-ci, Peugeot fait mieux que le marché VUL (+ 7 %) avec une croissance de 7,7 %. Un recul sur le marché français, mais aussi sur les quatre autres gros marchés européens (soit en volume, soit en parts de marché) qui irrite Frédéric Saint-Geours. L'année 2005 sera donc celle de la reconquête en Europe.
1007 et 107 seront les lionnes de l'année
Pour cette année, durant laquelle Frédéric Saint-Geours s'attend à un marché européen stable, Peugeot devra réaliser 50 000 véhicules supplémentaires. Un nouveau record donc, qui va s'appuyer sur les nouveautés, la 1007 et la 107 en tête. Ces deux modèles devraient respectivement représenter 100 000 et 30 000 unités. Mais le constructeur pourra aussi compter sur la première année pleine de commercialisation de la 407 et sur l'effet V6 HDi pour la 607. De bons résultats espérés qui devraient compenser le déclin naturel de la 206 et le tassement envisagé par Frédéric Saint-Geours de la 307 et des VUL. Ainsi armé, Peugeot veut regagner des parts de marché en Europe et poursuivre sa croissance hors de celle-ci, où le patron de la marque s'attend encore à des croissances à deux chiffres.
Christophe JaussaudVoir aussi :
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