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Constructeurs

Peugeot montre les crocs

Publié le 20 mars 2018

Par Alice Thuot
4 min de lecture
2017 a été une année historique pour PSA, et plus particulièrement Peugeot. Entretien avec Jean-Philippe Imparato, directeur de la marque, pour brosser les perspectives et la stratégie de la marque, orientée sur la montée en gamme.

 

L'année 2017 a été synonyme de record de ventes pour Peugeot avec près de 367 000 VL vendus. Tendance similaire en Europe, où la marque a notamment enregistré la meilleure progression de part de marché VUL parmi tous les compétiteurs. Sur son marché national, la marque au lion a placé trois de ses modèles dans le Top 10 des modèles vendus, la 208 et ses deux SUV 3008 et 5008.

 

"Le 3008, qui a représenté à lui seul 31 % des véhicules livrés, a créé un véritable halo qui a bénéficié aux autres modèles, dont notamment à la 208 pourtant en fin de cycle de vie. Ces chiffres montrent que nos devons rester stables dans notre message et notre stratégie de monter en gamme", souligne Jean-Philippe Imparato, directeur de la marque. Au vu de ses résultats, le défi est grand pour Peugeot en cette nouvelle année. "Nous voulons battre ce record en 2018, nous partons toutes dents dehors", reprend le directeur. Toutes dents dehors, comme cette sculpture de lion monumentale – longue de 12,5 mètres et haute de 4,8 mètres – qui trône sur le stand Peugeot et autour de laquelle sont disposés plusieurs exemplaires d’un véhicule qui s’est imposé en tant que star du stand de Peugeot, mais aussi du salon : la berline 508.

 

Deux nouveautés conformes à la stratégie Peugeot

 

"Un manifeste de la montée en gamme de Peugeot", selon le patron de la marque. Chamboulée aussi bien esthétiquement que du point de vue de ses équipements, la berline passe ainsi d'une quatre portes classique à une berline-coupé à hayon, se calquant ainsi sur ce que proposent les premium, et s’équipe à bord du i-cockpit dernière génération. C’est ce même i-cockpit dont sera dotée la deuxième nouveauté de la marque, le Rifter, nouveau ludospace de Peugeot, successeur du Partner. Disponible en finition haut de gamme GT Line, le modèle baptisé "baroudeur chic" par Jean-Philippe Imparato, illustre également bien la montée en gamme initiée par la marque.

 

 

Ainsi, les niveaux de finitions les plus élevés, trois et quatre, représentent en moyenne 50 % des ventes des modèles, avec des pics à 70 % pour certains d’entre eux. "Si le client juge le produit bon, il est alors prêt à la payer plus cher", souligne le patron de la marque. Et cette montée en gamme n’est pas sans conséquence sur le réseau, comme l’explique Jean-Philippe Imparato. "Nos concessionnaires se sont habitués à vendre des modèles de plus de 30 000 euros, ce qui a été un véritable levier pour la formation et a conduit à un respect presque militaire des standards au niveau de la présentation des points de vente et de qualité de service."

 

La liberté de mouvement via l’électrification

 

Chère à Carlos Tavares, la notion de liberté de mouvement est concrétisée par la marque au lion au travers de son plan d’électrification. Dans un contexte de restriction de circulation de certains véhicules, Peugeot a dévoilé un programme d’électrification de sa gamme. "Nous ne voulons pas que cette transition énergétique soit ennuyeuse, nous voulons du plaisir, affirme Jean-Philippe Imparato. Cette transition ne se fera pas au même rythme au niveau des Etats, ni au niveau des régions. C’est pourquoi nous voulons laisser le choix à nos clients." Via ses plateformes modulaires, la marque proposera pour chaque nouveau modèle le choix entre motorisations diesel, essence ou électrifiée.

 

80 % de sa gamme sera ainsi électrifiée à partir de 2019, 100 % à l’horizon 2023. La 508 bénéficiera à titre d’exemple de sa version hybride rechargeable à l’horizon 2019. Le dirigeant estime que les motorisations électriques pourraient représenter entre 5 et 10 % de du mix de ventes à moyen terme, une fourchette comprise entre 20 à 30 % pour l’hybride. Sous condition que les gouvernements et les prestataires fournissent les conditions nécessaires. "Nous ne nourrissons pas d’anxiété sur ce sujet, nous arriverons avec une offre qui sera crédible", conclut Jean-Philippe Imparato.

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