Pescarolo en haut de l’affiche
...Montagny venait de donner un avantage purement psychologique à l'équipe d'Henri Pescarolo, en faisant claquer un temps "canon" de 3'30''195 qui renvoyait à près de deux secondes (1''895 exactement) la plus rapide des Audi à moteur Diesel, en l'occurrence celle de Capello-Kristensen-McNish. "Un chrono réussi, alors que je n'ai pas eu un tour complètement clair, déclarait le pilote de Super Aguri F1. Mais il ne faut pas s'emballer. Nous avons encore deux semaines pour travailler et nous reviendrons à la guerre dans quinze jours". Henri Pescarolo lui répondait lors de la conférence de presse : "Les essais préliminaires et un meilleur temps, c'est une chose, la course en est une autre. Les Audi m'impressionnent toujours autant". Il faut dire que depuis le début des hostilités à 9 h, les différents équipages Audi et Pescarolo-Sport se sont retrouvés tour à tour au sommet de la hiérarchie, et que pour s'assurer un avantage décisif, l'équipe française avait passé des pneus de qualification. Pas de quoi entamer la confiance inébranlable des allemands d'Audi. "Pour nous, le bilan est très positif, analysait Wolfgang Ullrich, le patron d'Audi Sport. Nous avions un programme de travail que nous avons suivi à la lettre, ce qui nous a permis d'emmagasiner des données des plus instructives. Nous serons fin prêts pour la course". Côté pilotes, et ceci bien que Christophe Bouchut ait été testé lors de cette journée d'essais préliminaires, c'est finalement Nicolas Minassian qui remplacera Jean-Christophe Boullion (indisponible suite à une fracture du poignet) chez Pescarolo-Sport. Celui-ci partagera le baquet de la Pescarolo-Judd n°16 avec Emmanuel Collard et Erik Comas, la n°17 revenant, outre Franck Montagny, à Eric Helary et Sébastien Loeb.
Polémique autour de la sortie des stands au niveau du ralentisseur Dunlop
Pour ce qui concerne la catégorie LM GT1, toujours sous les feux de la rampe, les Aston Martin DBR9 officielles ont à nouveau dominé les Corvette C6-R. Toutefois, avec un écart de 1''5 entre les meilleures des deux équipes, il est clair que tout reste ouvert pour la course…
Cela dit, le sujet "brûlant" se situait ailleurs en ce dimanche 4 juin. En l'occurrence, au niveau de la sortie des stands. Explication. A la demande de la FIA et de la FIM (Fédération Internationale de Motocyclisme), la piste de décélération s'est vue prolongée de quelque 400 mètres pour déboucher en pleine courbe Dunlop, plus précisément, à l'attaque du gauche précédant le passage sous la passerelle. Qualifiée "d'entrée nord", cette solution convenait aux Motos GP. En revanche, elle était jugée par trop dangereuse chez les pilotes auto. La prise de conscience était unanime. "Cette sortie est une hérésie dans la mesure où l'on s'engage à 90° par rapport à la trajectoire, nous explique un pilote… français. Si une voiture arrive en perdition dans ce virage (la vitesse au début de la zone de freinage étant de 280/290 km/h), on va la prendre sur le côté de l'auto, soit l'angle le plus dangereux. De plus, pour la première fois, on nous oblige à rouler avec un système Hans (destiné à réduire les blessures à la tête et au cou, NDLR), ce qui veut dire qu'en sortant des stands, nous ne pouvons même pas tourner la tête pour vérifier que la voie est libre. On s'engage donc sur la piste sans rien voir, en s'en remettant à la vigilance des concurrents qui négocient le gauche". Bref, une pétition finissait par circuler. Signée par toutes les équipes, celle-ci avait pour but de revenir à la configuration antérieure, soit la sortie parallèle à la piste dans la ligne droite des stands, qualifiée "d'entrée sud". Finalement, à l'heure où nous bouclions ces lignes, l'ACO, attentive aux réactions et appréhensions des pilotes, venait d'user de sa persuasion auprès des autorités sportives pour valider le report sur la sortie sud pour la course. Ouf, le bon sens a repris le dessus !
M.D.
Sur le même sujet
Laisser un commentaire
Vous devez vous connecter pour publier un commentaire.