Patrick Pélata et l'Alliance, c'est fini !
Il aura tout connu chez Renault. Cet X-Ponts, aussi titulaire d’un doctorat en socio-économie de l’Ecole des Hautes Etudes en Sciences Sociales, aura gravi tous les échelons, du poste de chef d'atelier à l'usine de Flins en 1984 jusqu'à devenir le numéro 2 du constructeur en octobre 2008.
Durant cette "vie Renault", il a également été directeur de l'ingénierie, membre du comité de direction, avant de partir, en 1999, au Japon pour redresser Nissan et construire l'Alliance. Dans l'organigramme du Nippon il est directeur général adjoint en charge du plan, du produit, du design et des programmes, avant de devenir membre du comité exécutif, du conseil d'administration et du directoire de Nissan.
Fort du succès de Nissan, Patrick Pélata revient à Boulogne en 2005, entre au comité exécutif de Renault, en sa qualité de directeur général adjoint du plan, du produit et des programmes. L'arrivée de la crise le propulse alors, en octobre 2008, au poste de directeur général délégué, un rôle de numéro 2, très opérationnel, laissant la vision stratégique pour Renault et l'Alliance à Carlos Ghosn.
La fausse affaire d'espionnage est alors le grain de sable qui vient bloquer la machine. Cette affaire lui coûtera son poste de N° 2 et le fusible Pélata intègre, en juin 2011, l'Alliance Renault-Nissan, aux Pays-Bas, où il est en charge d'une mission sur le renforcement des fournisseurs de l'Alliance.
Voilà, l'un des derniers "vrais" personnages de Renault va donc quitter le navire, le 16 août prochain, mais vu la qualité de l'homme et du professionnel, il ne devrait pas rester longtemps inactif. Gageons qu'un nouveau défi l'attend.
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