Pas de fusion en vue entre Renault et Nissan
Bruno Le Maire, le ministre français de l'Economie, et Hiroto Saikawa, directeur général de Nissan, ont réaffirmé, chacun à leur manière, qu'une fusion des deux constructeurs n'était pas d'actualité contrairement aux dires de la presse japonaise.
Ce scénario "n'est pas sur la table", a indiqué Bruno Le Maire devant la presse lors d'un déplacement, dimanche 20 janvier, au Caire. Quant au directeur général de Nissan, Hiroto Saikawa, il a déclaré lundi 21 janvier ne pas être au courant d’une proposition française portant sur une intégration plus poussée entre Renault et Nissan et il a estimé que ce n’était pas le moment de discuter des liens capitalistiques entre les deux constructeurs.
L’agence de presse japonaise Nikkei a rapporté dimanche que la délégation composée de représentants de Renault et de l’Etat français qui s’est rendue au Japon souhaitait procéder à l’intégration de Renault et Nissan dans une nouvelle structure coiffée par une nouvelle holding.
"Comme je n’ai pas entendu directement cela, je ne peux pas commenter", a dit à la presse Hiroto Saikawa. Interrogé sur les futurs liens capitalistiques, il a déclaré : "Nous ne sommes pas au stade de telles discussions."
Une source proche de Nissan a estimé que la proposition française rapportée par la presse japonaise n’avait pas "de sens" au regard des différences culturelles, de la faible productivité de Renault et de la contribution plus importante de Nissan sur les technologies de premier plan. "C’est une fusion virtuelle, je ne pense pas que cela ait du sens", a déclaré la source, ajoutant qu’elle n’avait pas entendu directement une telle proposition.
En attendant, le conseil d'administration de Renault se prépare donc à mettre fin au mandat de Carlos Ghosn et à nommer un nouveau président. L’actuel président de Michelin, Jean-Dominique Senard, apparait comme le favori selon les sources. (avec Reuters et AFP)
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