Opel ne mise pas que sur l’Ampera
Alors que l’Ampera monopolise l’attention à quelques mois de sa commercialisation, Opel n’a pas pour autant abandonné les recherches sur la mobilité future. Si l’Ampera, véhicule électrique à l’autonomie élargie grâce à un petit moteur thermique, semble une réponse adéquate aujourd’hui, à plus long terme d’autres technologies peuvent s’imposer. Et Opel parie notamment sur la pile à combustible. Mais aussi sur l’électrique “conventionnel” en milieu urbain. En effet, lors du prochain Salon de Francfort, Opel devrait présenter une version 100 % électrique de sa prochaine mini-citadine. D’ailleurs, le Meriva MeRegio témoigne de cette volonté tout électrique. Avec ce concept, en plus d’engranger des informations sur le fonctionnement des batteries, Opel travaille sur la recharge intelligente de celles-ci pour une meilleure intégration dans le réseau électrique global. Cette démarche fait partie d’un vaste projet baptisé MeRegioMobil où, constructeurs, fournisseurs d’énergie et universitaires forment un consortium.
L’autre grand chantier d’Opel, et plus généralement de GM, est la pile à combustible. Solution annoncée “pour dans 10 ans” tous les ans, la pile à combustible et plus généralement l’hydrogène, semble en passe de devenir une spécificité allemande avec notamment Mercedes, également très en pointe sur le sujet (n’oublions pas Honda qui commercialise déjà la FCX Clarity), mais surtout avec le développement des stations-service hydrogène. En effet, l’Allemagne est le seul pays ou presque, avec le Japon et la Corée du Sud et dans une certaine mesure les Etats-Unis avec la Californie, à miser avec une telle force sur cette technologie.
Commercialisation d’une berline PAC en 2015
Pour GM, la pile à combustible n’est pas une nouveauté. Les premiers travaux remontent à 1966 avec l’Electrovan. Aujourd’hui, avec l’HydroGen4, le constructeur prouve que cela marche, et même bien, avec plus de 100 véhicules qui ont déjà accumulé plus de 3 millions de kilomètres. Cependant, de nombreux défis sont encore à relever, au delà même de la distribution de carburant. Le premier d’entre eux reste le coût de fabrication d’un tel système qui utilise notamment du platine. Afin de limiter l’incidence de ce métal précieux, Opel va en réduire progressivement la qualité dans ses piles. Si pour HydroGen4, 80 g sont utilisés d’ici 5 à 7 ans, le constructeur vise seulement 10 g d’un nouvel alliage contenant moins de platine. Avant cette échéance, en 2015, Opel va proposer une 5e génération de pile à combustible qui n’en contiendra que 30 g. Une avancée sur l’encombrement est également annoncée : l’ensemble pile/moteur électrique sera réduit de moitié aussi bien en poids qu’en volume. De ce fait, au-delà d’une meilleure efficience globale, Opel annonce d’ores et déjà que la voiture à pile à combustible qui sera proposée en 2015 sera une berline du gabarit d’une Insignia. La durée de vie du système sera également améliorée passant d’environ 120 000 km aujourd’hui à 200 000 avec cette 5e génération. Tout cela associé en plus à une production grande série, fait dire au constructeur que sa prochaine génération de véhicules avec une pile à combustible pourra être vendue à un prix compétitif. En attendant, les SUV HydroGen4, qui demeurent des quasi-prototypes même si 140 ont été fabriqués, coûtent la bagatelle de 500 000 euros l’unité !
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