Opel Group se réorganise en Russie
Opel Group joue la carte de la prudence en Russie. Comme l'Alliance Renault-Nissan-Avtovaz, la filiale Europe de General Motors vient d'annoncer un vaste plan de réorganisation de sa production. La raison n'est autre que la chute libre du marché russe, en berne depuis le début de la crise ukrainienne. La conjoncture économique instable sur fond de crise politique contraint GM à revoir à la baisse sa production dans son usine de Saint-Pétersbourg. "L'an dernier, la Russie était notre troisième marché […] aujourd'hui celui-ci fait face à de sérieuses turbulences", a déclaré Karl-Thomas Neumann, patron d'Opel Group.
Toutefois, GM ne compte pas tirer de trait définitif sur la Russie et entend bien laisser passer l'orage : "Nous croyons au potentiel à long terme de la Russie, […] nous prenons maintenant des mesures pour réduire le risque et maintenir le cap", ajoute-t-il.
Ces mesures se traduisent notamment par une réduction de personnel dans l'usine de Saint-Pétersbourg. La production va être ramenée de deux à une équipe par jour, Opel Group mettant en place un programme de départs volontaires proposé à 500 salariés sur les 1600 employés de l'usine. L'entreprise souhaite par ailleurs éviter les effets de change négatifs et les importations coûteuses en augmentant son approvisionnement de composants directement en Russie. Le groupe en profite également pour mettre du sang neuf aux commandes de la division russe avec l'arrivée de Susanna Webber, ex-directrice des achats et de la logistique d'Opel Group.
Sur un marché russe en pleine déliquescence (-12% depuis janvier), l'entité, qui commercialise les marques Opel/Vauxhall, Chevrolet et Cadillac, compte néanmoins maintenir l'investissement prévu dans sa coentreprise GM-Avtovaz à Togliatti, où sera produit à partir de 2016 le Niva, futur SUV de Chevrolet.
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