Opel Grandland X Hybrid4 : l’atout CO2
Afin d’atteindre les objectifs CO2 fixés par l’Union européenne via la réglementation CAFE, et par la même occasion échapper à des amendes se chiffrant en millions voire milliards d’euros, les constructeurs automobiles n’ont d’autre choix que d’accélérer le mouvement sur l’électrification. C’est le cas d’Opel qui a mis sur pied le plan OpelGoesElectric prévoyant que tous ses modèles bénéficient d’une déclinaison électrifiée d’ici 2024. Une marche forcée vers l’électrique qui se matérialisera par la présence de huit véhicules alternatifs au catalogue dès 2021. En agissant de la sorte, la marque l’affirme haut et fort, elle ne payera aucune amende et atteindra ses objectifs fixés par l’instance européenne.
59 km en tout électrique
L’offensive prend forme aujourd’hui avec la citadine 100 % électrique Corsa-e et deux versions hybrides rechargeables du Grandland X. Trois propositions ouvertes à la commande qui arriveront en concessions au cours des prochaines semaines. Concernant précisément le Grandland X, la déclinaison Hybrid4 ouvre le bal avec un déploiement courant février dans le réseau. Le menu est alléchant avec une puissance cumulée de 300 ch procurée par le moteur essence 1,6 Turbo de 200 ch en renfort duquel viennent deux moteurs électriques, l’un de 81 kW sur l’essieu avant, l’autre de 83 kW sur l’essieu arrière. Un surplus de puissance utile pour déplacer son poids conséquent de 1 885 kg, soit 450 kg de plus qu’une version diesel de 130 ch. Le tout permet au SUV compact de réaliser le 0 à 100 km/h en seulement 6,1 secondes et d’atteindre la vitesse maximale de 235 km/h, mais aussi d’évoluer en quatre roues motrices lorsque les conditions météorologiques l’exigent.
Evidemment, rouler en hybride rechargeable n’implique pas d’avoir le pied collé au plancher dès que l’occasion se présente. Au contraire. Comme pour une électrique pure, le conducteur a meilleur temps de gérer sa consommation d’énergie, en particulier celle de son électricité stockée dans une batterie de 13,2 kWh procurant une autonomie en tout électrique de 59 kilomètres (cycle WLTP).
Cette gestion passe par l’adoption du mode de conduite adapté à son type de déplacement. En milieu urbain, le mode Electrique permet d’évoluer sans consommer la moindre goutte de carburant. Le mode Hybride, qui gère automatiquement l’ensemble de l’architecture technique, est conseillé dans les autres cas, plus que les modes Sport, gourmand en énergie, ou 4WD qui ne se justifie que dans des conditions particulières. Ce dernier mode s’est notamment avéré précieux lors de notre essai sur routes enneigées.
Notons par ailleurs qu’il est possible d’activer la fonction e-Save afin de conserver l’énergie stockée dans la batterie pour une utilisation ultérieure et d’enclencher un système de récupération d’énergie au freinage et à la décélération.
A partir de 49 350 euros
Dans cette nouvelle configuration hybride, le Grandland X devient un choix pertinent, surtout pour les entreprises. Le SUV est homologué à seulement 36 g/km de CO2 et 1,6 l/100 km. Des valeurs qui permettent d’échapper à bien des contraintes fiscales tout en bénéficiant d’un véhicule de 300 ch. Mais comme tout hybride rechargeable, ce produit ne présente d’intérêt que s’il est rechargé régulièrement, sans quoi ses 1 885 kg se traduiront par une note de carburant salée…
En attendant la version de 225 ch disponible en avril prochain à moindre coût – à partir de 41 700 euros contre 49 350 euros pour le Grandland X Hybrid4 –, Opel mise sur cette première proposition pour donner un début de visibilité à son SUV, lui qui en manque tant sur un marché particulièrement saturé. L’ambition de la marque au blitz est d’écouler 20 % de Grandland X en versions hybrides, dont 30 % d’Hybrid4.