Opel croit en son retour
Et si le salon de Genève annonçait le retour au premier plan d’Opel et la fin d’un long trou noir ? Rien n’est fait, mais on est en droit de le penser. En tout cas si on se fie aux dires et annonces des dirigeants de la filiale européenne de GM. En effet, quelques jours avant le rendez-vous suisse, Steve Girsky, président du conseil de surveillance d’Opel, venu en Europe pour le lancement officiel du Cascada (JA n° 1178), annonçait la mise en route du plan “Drive ! 2022” destiné à tracer la feuille de route de la marque ces dix prochaines années. En quelques mots, le dirigeant avait esquissé les contours de ce plan qui doit voir le blitz lancer 23 nouveaux modèles, retrouver les profits à l’horizon 2016 et restructurer ses coûts. Ambitieux ? Optimiste ? Peut-être, mais en tout cas, les dirigeants de la marque semblent y croire.
Produits…
A l’image de Thomas Sedran, vice-président Opel / Vauxhall, qui s’est voulu plus précis. Le dirigeant a notamment expliqué que ce plan “Drive ! 2022” comportait trois axes principaux. Le premier doit voir la marque renouer avec la croissance des volumes avec ses nouveaux produits “prometteurs” que sont les Mokka, Adam et Cascada, symboles du renouveau sur, “d’une part, des nouveaux segments et d’autre part, sur des nouveaux marchés où Opel n’est pas assez présente, comme la Russie, la Turquie, l’Australie ou encore la Chine”.
…Positionnement de la marque…
Ensuite, il convient pour Opel de réinventer un “benchmarking à l’image de ce qu’a fait Volkswagen”. Thomas Sedran pense notamment aux plateformes communes, à la réduction des émissions de CO2, mais aussi et surtout au positionnement de la marque, afin de bien rappeler “quel est son ADN”. Le dirigeant souhaite qu’on insiste sur sa “germanité”, qu’on mette en avant les notions de “qualité, de plaisir, de design moderne”, tout en réinventant “l’expérience client”.
Et réduction des coûts
Tout ceci sera possible si la marque arrive enfin à réduire ses coûts de production. “Opel a suffisamment restructuré ses dernières années. Nous venons d’assurer l’avenir de Bochum à court terme, le temps est peut-être aujourd’hui de penser à aller de l’avant tout en baissant les coûts de production”, a également expliqué Thomas Sedran. Le dirigeant reconnaît donc être confiant pour la suite et le retour d’Opel au premier plan. S’il avoue que la “reprise des bénéfices n’est pas pour tout de suite, Opel peut en tout cas envisager d’écouler les 1,5 million d’unités en Europe, ce qui sera une bonne chose pour installer la marque dans la durée”, a-t-il aussi expliqué. Pour y arriver, Thomas Sedran se dit enfin ravi de pouvoir compter sur un allié comme PSA, dont les synergies seront “bénéfiques pour les deux marques, et ce à tous les niveaux”.
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