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Constructeurs

Objectifs CO2 2021 : qui sont les bons et les mauvais élèves ?

Publié le 24 janvier 2018

Par Alice Thuot
5 min de lecture
L’Agence européenne de l’environnement (AEE) vient de publier le niveau moyen d’émissions de CO2 des véhicules particuliers neufs vendus sur le Vieux Continent, par marque, en 2016. Comparé avec le niveau que doivent atteindre les constructeurs d’ici à 2021, estimé par l’association européenne Transport & Environment, ce grammage moyen montre les marques en bonne voie d’atteindre leur cible… et les retardataires.
L’Agence européenne de l’environnement (AEE) vient de publier le niveau moyen d’émissions de CO2 des véhicules particuliers neufs vendus sur le Vieux Continent, par marque, en 2016. Comparé avec le niveau que doivent atteindre les constructeurs d’ici à 2021, estimé par l’association européenne Transport & Environment, ce grammage moyen montre les marques en bonne voie d’atteindre leur cible… et les retardataires.

 

D’ici à 2021, le grammage moyen des véhicules particuliers neufs vendus par les constructeurs sur le Vieux Continent devront se limiter à 95 g/km. Un seuil plutôt symbolique puisqu’il est en réalité ajusté pour chaque marque en fonction du poids moyen des modèles neufs vendus chaque année. L’association européenne Transport & Environnement s’est penchée sur cet objectif individualisé à atteindre d’ici 2021 (troisième colonne du tableau). Il s’agit bien d’une estimation basée sur le poids moyen des VP neufs des constructeurs, vendus en Europe en 2016, donc susceptible de varier selon l’évolution de ce poids moyen d’ici à 2021. Cela donne tout de même une idée assez précise du travail que chaque marque devra accomplir en cinq ans pour parvenir à son objectif 2021.

 

Ces résultats peuvent être aujourd’hui comparés à ceux publiés par l’Agence européenne de l’Environnement relatant le niveau moyen d’émissions de CO2 des VP neufs vendus en Europe en 2016 par marque commercialisant plus de 100 000 VP par an (quatrième colonne du tableau). Avec, comme résultats, des constructeurs français déjà plutôt proches de leur objectif 2021 et d’autres à la traîne. Et la difficulté risque bien de s’accroître avec l’introduction du cycle WLTP et l’augmentation des ventes d’essence, émettant davantage de CO2 .

 

 

Note : le tableau ne comporte pas Suzuki et Mazda, marques spécialistes à qui une dérogation a été accordée.

Sources : AEE et T&E

 

Pour rappel, si les constructeurs ne parviennent pas à atteindre leur objectif 2021, ils seront pénalisés par une amende égale à 95 € par véhicule et par gramme de CO2 excédentaire. De quoi donner des sueurs froides aux plus mal engagés dans la bataille contre le CO2 . "On a regardé cela, ce n'est pas joli”, a commenté au salon de Detroit Sergio Marchionne, P-dg de le Fiat Chrysler, qui s’est déclaré déterminé à respecter son objectif 2021. Le contraire "n'est pas une option”, a-t-il ajouté. À l’heure actuelle, Fiat aurait à diminuer son niveau moyen de CO2 de près de 29 g/km, pour atteindre les 116 g/km. Un vrai défi, sachant que le grammage moyen des VP neufs Fiat écoulés sur le Vieux Continent est resté strictement le même… depuis 2013.

 

Opel en mauvaise posture

 

Mais un autre constructeur est au centre des préoccupations : Opel. L’Allemand, selon les calculs de T&E, affiche la plus forte différence, près de 30 g/km entre son niveau moyen actuel et celui estimé de  2021, soit environ 6 g/km à perdre chaque année. A titre de comparaison, le constructeur est parvenu à faire reculer ce grammage moyen de 4 g/km entre 2015 et 2016, et de 3 g/km entre 2014 et 2015. On est donc loin du rythme à suivre pour se mettre en conformité, et les modèles électriques prévus dans la gamme, au vu des volumes probablement confidentiels, n’y aideront pas beaucoup. PSA, bien conscient de cette mission,  réclamerait à General Motor le remboursement de 500 millions d’euros, soit la moitié de la somme acquittée pour l’achat d’Opel.

 

Un Français se trouve également en très mauvaise posture : Dacia. Malgré ses efforts, et 5 g/km de perdus entre 2015 et 2016, le constructeur présente un grammage moyen de 117 g/km, bien loin des 88,6 g/km à atteindre en 2021, selon les projections. Ce grammage paraît particulièrement bas, mais peut être expliqué par des véhicules au poids moyen très contenu, 1 200 kg en moyenne en 2016.

 

Les Français et Toyota les mieux placés dans la course

 

Dacia reste l’exception française dans le tableau : toutes les autres marques seraient celles les plus à même de rencontrer leur objectif 2021. A commencer par Peugeot : la marque au lion a affiché en 2016 un grammage moyen de 102 g/km pour un but potentiel de 90,2 g/km en 2021, soit 11,8 g/km de réduction. Pour mémoire, la marque a réussi à faire baisser le niveau moyen de CO2 de ses VP neufs vendus de 2 g/km entre 2015 et 2016, et de 6 g/km entre 2014 et 2015.

 

Citroën a présenté en 2016 un grammage moyen de CO2 de 103 g/km et doit parvenir à environ 89,8 g/km en 2021. Il reste donc cinq ans au constructeur pour réduire ce niveau moyen de 13,2 g/km, sachant qu’entre 2015 et 2016, ce grammage a reculé de 3 g/km et de 5 g/km entre 2014 et 2015.

 

Renault est également en bonne posture avec un niveau moyen de 105 g/km et un objectif 2021 estimé à 91,5 g/km, soit une différence de 13,5 g/km. Depuis 2013, la marque au losange a réduit ce grammage moyen de 1 ou 2 g/km par an. A noter également les bonnes performances de Toyota, avec 12,3 g/km a perdre en cinq ans pour l’atteinte de son objectif de 92,7 g/km en 2021.

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