“Nous voulons nous positionner comme un acteur haut de gamme”
JOURNAL DE L’AUTOMOBILE. Quelles sont les synergies avec Volvo Group qui ont participé au renouvellement de la gamme ?
BRUNO BLIN. S’il existe des synergies en amont sur le plan de la recherche, et une “Drive-line” commune entre les marques, les réglages, l’utilisation des composants, et donc la déclinaison finale, sont finalement très différents entre un Renault Trucks et un Volvo Trucks. Cela s’exprime particulièrement à travers la cabine, dont l’architecture et les emboutis sont très distincts.
JA. Le concept de “produit global”, revendiqué par certains fabricants de voitures, a-t-il un sens dans le poids lourd ?
BB. Quand nous voyons les camions aux Etats-Unis, nous constatons qu’il existe encore une forte différence avec les produits européens. Le marché est encore très segmenté, et ce n’est donc pas pour demain que nous aurons des camions similaires à l’échelle mondiale. Notre préoccupation première est surtout de coller le plus possible à la demande de nos marchés.
JA. A quelle échéance pensez-vous pouvoir récolter les fruits sur le plan commercial de ce renouvellement de gamme ?
BB. Cela peut prendre du temps, et en même temps, avec les produits que nous mettons sur le marché, nos ambitions de croissance peuvent se concrétiser très vite, c’est-à-dire dès 2014.
JA. Sur un marché très concurrentiel, quel est le positionnement commercial que vous voulez adopter avec cette nouvelle gamme ?
BB. Même si nous sommes sur un marché plus “Business to Business”, nous ne devons pas rentrer dans cette guerre des prix que se livrent certains acteurs. Nous voulons nous positionner comme un acteur haut de gamme, ce qui ne veut pas dire Premium. Avec cette nouvelle gamme, nous franchissons une nouvelle étape dans cette optique.
JA. Vous aviez parlé de “prémices de relance” lors de la conférence de presse en février dernier. Cette relance se confirme-t-elle ?
BB. Nous sommes étales par rapport au premier trimestre, qui était très supérieur aux trois derniers mois de l’exercice 2012. Le marché se stabilise. Le passage à l’Euro 6 génère des ventes, même si ce n’est pas une avalanche.
JA. Olaf Persson a déclaré “qu’il y avait un potentiel de croissance très fort pour Renault Trucks”. Sur quels marchés pensez-vous pouvoir exploiter ce potentiel ?
BB. Nous devons accroître nos performances sur les marchés “historiques” que sont l’Europe du Sud, la France, mais également le Maghreb, le Moyen-Orient et la Russie.
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