“Nous avons progressé de 0,6 point sur le canal des particuliers”
JOURNAL DE L’AUTOMOBILE. Quel bilan tirez-vous après six mois d’activité ? Vous attendiez-vous à un marché aussi difficile ?
ARNAUD BARRAL. Le marché a atteint un niveau historiquement bas. Après une année 2012 déjà en chute de 13,9 %, les ventes ont encore reculé de 11,9 % durant le premier semestre. Dans ce contexte, la marque Volkswagen affiche quasiment la même part de marché VP qu’il y a un an, avec 8,2 % contre 8,3 %. Cependant, dans cette performance, il faut noter que nous avons progressé de 0,6 point sur le canal des particuliers. Concernant les flottes, nous affichons -0,1 % mais notre pénétration sur ce canal va s’améliorer avec la montée en puissance de la Golf. En revanche, sur les autres canaux, principalement les loueurs courte durée et les véhicules de démonstration, nous avons fait le choix de ne pas pousser les immatriculations par rapport à l’année dernière.
JA. Dans ce contexte, comment votre réseau se porte-t-il ?
AB. Nous n’avons pas encore les résultats semestriels, mais après trois mois, le réseau affichait une rentabilité de 0,4 %. Certes, ce chiffre n’a rien d’extraordinaire, mais il signifie surtout que notre réseau reste profitable, même s’il y a des disparités. Nos opérateurs considèrent effectivement que les temps sont durs, mais il n’y a pas d’inquiétude exagérée parmi eux. Cette année, notre but est de leur permettre d’afficher une rentabilité de 1 %, avant de revenir à un ratio plus logique avec la reprise du marché.
JA. Etes-vous satisfait des résultats enregistrés jusqu’ici par la Golf ?
AB. A la fin du premier semestre, la Golf est troisième du segment des berlines compactes, mais surtout leader sur les ventes à particuliers. Nous sommes donc satisfaits car je vous rappelle que nous visions le Top 3 du segment.
JA. Vous enrichissez aujourd’hui la gamme avec les Golf GTI et GTD, mais aussi la Golf BlueMotion et la SW. Quel est le potentiel de la famille Golf ainsi armée ?
AB. Quelle que soit la silhouette, nous voulons être sur le podium des ventes. Comme nous venons de l’évoquer, c’est le cas de la berline, et notre objectif est de faire aussi bien avec la SW. Nous visons ainsi 10 % d’un segment qui représente entre 35 000 et 40 000 unités. Dans tous les cas, ce seront des ventes additionnelles.
JA. La Golf BlueMotion sera-t-elle un atout supplémentaire sur le marché des flottes ?
AB. Cette nouvelle génération de Golf BlueMotion pourrait nous réserver de belles surprises, aussi bien sur le marché des flottes que sur celui des particuliers, grâce à ses émissions limitées à 85 g/km. Elle est ainsi éligible à un bonus de 550 euros pour un surcoût tarifaire de seulement 800 euros. Le tout en profitant d’une mécanique TDi plus puissante, 110 contre 105 ch, mais aussi et surtout de niveaux de finitions et d’équipements en pleine adéquation avec les besoins des clients particuliers comme des professionnels avec la gamme Business. Nous pensons qu’elle pourra représenter jusqu’à 10 % de mix, contre 4,5 % dans le passé, d’autant qu’en fin d’année, cette BlueMotion sera disponible, pour la première fois, en SW. Les émissions seront alors de 87 g/km.
JA. Pour conclure, comment envisagez-vous la fin de l’année ? Votre objectif d’afficher une part de marché de 8,5 % fin décembre est-il toujours d’actualité ?
AB. Nous n’avons pas révisé cet objectif. Il demeure. Etant à 8,2 % de part de marché VP aujourd’hui, il reste 0,3 point à aller chercher. Un gain qui était également visé l’année dernière à cette même époque. Nous restons confiants, mais pour atteindre ces 8,5 %, nous comptons naturellement sur la Golf comme sur les autres piliers que sont la Polo, le Tiguan et le Touran.
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