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Constructeurs

Nissan revoit sa gouvernance et répond aux demandes de Jean-Dominique Senard

Publié le 19 juin 2019

Par Catherine Leroy
2 min de lecture
Selon le quotidien japonais Nikkei, Nissan a revu sa réforme de gouvernance et accède aux demandes de Jean-Dominique Senard. Ce dernier devrait voter favorablement lors de l'assemblée générale des actionnaires.
Nissan a revu sa proposition de nouvelle gouvernance et accède ainsi aux demandes de Jean-Dominique Senard.

 

Sleon le quoridien économique japonais Nikkei, le groupe automobile japonais Nissan a revu sa réforme de gouvernance afin de répondre aux demandes du français Renault, son premier actionnaire, qui menaçait de bloquer la résolution lors de l'assemblée générale du 25 juin 2019.

 

Dans cette nouvelle mouture, Nissan entend proposer plusieurs sièges au président de Renault, Jean-Dominique Senard, et à son directeur exécutif, Thierry Bolloré, au sein des nouveaux comités créés pour renforcer les contrôles internes et la transparence après l'affaire Ghosn. Un quatrième comité verrait le jour en sus des trois instances déjà annoncées (nominations, audit et rémunérations), selon le journal, qui cite des sources anonymes au sein des deux constructeurs.

 

Initialement, Nissan voulait majoritairement nommer des administrateurs indépendants au sein de ces instances, afin d'éviter des conflits d'intérêt. La direction du groupe était particulièrement réticente à l'entrée de M.Bolloré.

Mais dans une lettre à Nissan révélée la semaine dernière, M. Senard s'était inquiété que cette réforme ne soit "un outil dirigé" contre Renault.

Il réclamait dans la missive des sièges pour les administrateurs du groupe au Losange (c'est-à-dire lui-même et M. Bolloré), faute de quoi le groupe français s'abstiendrait lors du vote en assemblée générale, bloquant ainsi l'adoption de la réforme.

Le patron de Nissan, Hiroto Saikawa, avait aussitôt fustigé une façon de procéder "extrêmement regrettable", mais il n'avait guère les moyens de résister aux revendications de son premier actionnaire avec 43,4% de participation. Hiroto  Saikawa est lui-même très fragilisé et a besoin du soutien de Renault pour être reconduit à la tête de Nissan.

 

Deux influentes sociétés de conseil aux actionnaires, Glass Lewis et Institutional Shareholder Services (ISS), ont appelé la semaine dernière à voter contre sa nomination. "Quand une compagnie doit rompre avec le passé et bâtir un conseil d'administration solide avec de nouveaux membres, la réélection de M. Saikawa, qui siège depuis 14 ans et a étroitement travaillé avec Carlos Ghosn, ne paraît pas opportune", a ainsi argué ISS dans un document envoyé à ses clients.

 

Le 18 juin 2019, Bruno Le Maire, ministre de l'Economie avait demandé à Renault d'approuver cette nouvelle gouvernance.

(Avec AFP)

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