Nissan : "La part des ventes à sociétés pourrait augmenter"

Le Journal de l'Automobile. Après trois mois de rodage, quels sont les dossiers que vous jugez prioritaires ?

Luis Miguel Rojo y Pinto. Les priorités sont de remplir les objectifs de volume avec des exigences passionnelles et financières. Ce qui m'a plu dans ce nouveau challenge, c'est que Nissan est une entreprise multinationale qui a, en plus, le dynamisme d'une start-up. Nous avons des produits forts comme le Qashqai et le Juke, qui permettent de réaliser 80 % de conquête, nous devons maintenant travailler la fidélisation et dépasser le taux de 46 % de renouvellement.

JA. Ces deux produits n'attirent-ils pas trop l'attention aux dépens du reste de la gamme ?

LMRP. Le Qashqai pèse pour 60 % de nos ventes et avec le Juke, nous leur devons en grande partie les 37 % de croissance de pénétration. Sans eux Nissan n'aurait pas, en effet, passé ce palier des 2 % de parts de marché. Il faut comprendre également, qu'au-delà de l'esprit du 4x4 qui perdure, nous sommes maintenant un constructeur reconnu pour ses innovations, tels le moteur DIGS, l'Around View Monitor ou le contrôle vectoriel de couple. Nissan conserve par ailleurs son ADN sportif, entre la GT Academy ou la participation aux 24 heures du Mans.

JA. Comment ces atouts marketing seront-ils relayés en local ?

LMRP. Trois mots doivent animer notre esprit : consistance, continuité, cohérence. Nissan.fr fait entrer le client dans un univers, et celui-ci doit retrouver ces codes en points de vente. Les produits, aussi, doivent abonder en ce sens. Nous lançons ainsi une série spéciale Juke Deezer, limitée à 1 000 exemplaires, pour la France. L'idée est d'offrir une expérience ludique et digitalisée. Nissan va prochainement armer ses partenaires d'outils de relation client complet, basé sur les réseaux sociaux et les applications, à la fois pour la conquête et pour la fidélisation.

JA. Suivant la tendance, Nissan se tourne vers les sociétés, quels sont vos plans ?

LMRP. En employant le 1,6 dCi sous le capot du Qashqai, nous divisons par deux le montant de la TVS, à 498 euros, par rapport au 2.0dCi. La part des ventes à sociétés, hors VUL, pourrait donc augmenter. Il nous faut structurer un service autour de Nissan Entreprise, voire renforcer les équipes en concession, comme au siège, quand nécessaire. Certes, il y a de la concurrence, mais les chiffres sur le marché des particuliers prouvent que Nissan a le bon produit, séduisant, flatteur pour les collaborateurs utilisateurs et dans les budgets. Il nous reste à monter une offre de compétitive avec notre captive, la Diac.