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Constructeurs

Nissan envisage une usine géante de batteries au Royaume-Uni

Publié le 26 mai 2021

Par Damien Chalon
3 min de lecture
Selon le Financial Times, le constructeur japonais Nissan échangerait avec le gouvernement britannique à propos de la construction d’une usine de batteries pour véhicules électriques. Celle-ci serait localisée à Sunderland, lieu de production de la Leaf.
Nissan pourrait produire des batteries sur le sol britannique.

 

Nissan est en "discussions avancées" avec le gouvernement britannique pour bâtir au Royaume-Uni une usine géante de batteries dans le cadre d'un plan post-Brexit pour faire du pays le principal centre de production du constructeur hors du Japon, écrit mercredi le Financial Times.

 

"La nouvelle usine sur le site existant de Nissan à Sunderland serait gérée par le fournisseur de batteries chinois de Nissan Envision AESC, alimenterait la production de 200 000 batteries de voitures par an et génèrerait des milliers d'emplois", ajoute le quotidien, s'appuyant sur trois sources anonymes.

 

Sans aller jusqu'à confirmer le projet, le ministère britannique des Entreprises (BEIS), a dit dans une déclaration à l'AFP être "décidé à s'assurer que le Royaume-Uni reste l'un des meilleurs endroits au monde pour fabriquer des voitures à travers un programme d'investissements majeur de [sa] chaîne d'approvisionnement". "Pour soutenir la transition du secteur automobile vers les véhicules électriques, nous prévoyons de permettre l'émergence d'usines géantes et de continuer à travailler étroitement avec les investisseurs et constructeurs pour avancer dans le projet de produire en masse des batteries au Royaume-Uni", a-t-il ajouté.

 

Le ministère des Entreprises rappelle avoir annoncé allouer 500 millions de livres pour des projets d'électrification des véhicules britanniques. Joint par l'AFP, Nissan s'est contenté de rappeler avoir "établi la production de voitures électriques et batteries au Royaume-Uni en 2013 pour la Leaf" et que "nous allons continuer à électrifier notre gamme dans le cadre de notre trajectoire vers la neutralité carbone". Fin janvier, le constructeur japonais avait confirmé son engagement au Royaume-Uni, où il possède la plus grande usine automobile du pays à Sunderland.

 

L’automobile sort gagnante du Brexit

 

Le Brexit dans les conditions négociées par Bruxelles et Londres "nous donne un avantage compétitif au Royaume-Uni et à l'extérieur", avait alors expliqué Ashwani Gupta, l'un des dirigeants de Nissan, assurant que le constructeur allait continuer à investir au Royaume-Uni. Ashwani Gupta avait alors précisé que Nissan allait déplacer à Sunderland la production de batteries électriques qui équipent sa voiture électrique Leaf et qui sont fabriquées pour l'heure aux États-Unis.

 

Le secteur automobile est l'un des grands bénéficiaires de l'accord de libre-échange conclu à l'arraché entre le Royaume-Uni et l'UE à la veille de Noël. Il permet de conserver des échanges fluides avec le continent et sans droits de douane, ce qui était capital pour les nombreux constructeurs étrangers implantés sur le sol britannique.

 

A lire aussi : Pertes abyssales pour Nissan entre 2020-2021

 

Fabriquer des batteries au Royaume-Uni représente un avantage compétitif pour le groupe japonais face à ses concurrents qui les importent d'Asie. L'accord commercial post-Brexit prévoit qu'à partir de 2027 les véhicules électriques exportés vers l'UE seront soumis à des droits de douane s'ils ne comportent pas au moins 55 % de composants fabriqués au Royaume-Uni ou dans l'UE. Nissan prévoit notamment de construire à Sunderland son nouveau crossover, le Qashqai. (avec AFP)

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