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Constructeurs

Nissan écarte aussi le lanceur d'alerte

Publié le 10 octobre 2019

Par Christophe Jaussaud
2 min de lecture
Hari Nada, considéré comme le lanceur d'alerte dans l'affaire Ghosn, vient d'être écarté de son poste aux affaires juridiques de Nissan pour devenir conseiller en charge des opérations spéciales.
Hari Nada, chez Nissan depuis 1990, devient conseiller en charge des opérations spéciales.

 

Le grand ménage continue chez Nissan. Après avoir renouvelé sa direction, le constructeur a également scellé le sort de Hari Nada, l’un de ses vice-présidents aujourd'hui responsable des affaires juridiques, qui a contribué à la chute de Carlos Ghosn. Il demeure toutefois dans l'entreprise, où il est entré en 1990, au poste de conseiller en charge des opérations spéciales.

 

"Bien que Nissan n’ait trouvé aucune preuve d’une implication inappropriée de Hari Nada dans l’enquête interne sur les écarts de conduite sous l’égide de l’ancien président Carlos Ghosn et d’autres, le changement est destiné à éviter tout soupçon indu et à lui permettre de se concentrer sur des tâches importantes pour l’entreprise, telles que les actions judiciaires à venir", a expliqué Nissan dans un communiqué. La position de Hari Nada était devenue intenable vu son rôle ambigu dans l'affaire Ghosn.

 

Selon une source proche du dossier interrogée, mercredi 9 octobre 2019, par l'AFP, Hari Nada aurait délibérément bénéficié de primes indues par le passé, comme Carlos Ghosn, son ancien bras droit Greg Kelly et Hiroto Saikawa. Le cas de Nada, que l'on considère comme un lanceur d'alerte, était "extrêmement compliqué" à traiter, car s'il a participé aux "malversations" financières orchestrées par Carlos Ghosn et Greg Kelly, il est aussi l'un de ceux qui ont organisé la "révolte" interne contre l'ancien patron de Nissan, selon la source proche du dossier interrogée par l'AFP.

 

Son statut de "lanceur d'alerte" faisait qu'il était "extrêmement difficile de le licencier", toujours selon cette source. D'où l'idée de lui conférer un autre poste l'éloignant du service juridique du groupe. Le sort de Hari Nada avait été l'autre principal sujet du conseil d'administration de Nissan qui s'est tenu mardi 8 octobre conduisant à la nomination de Makoto Uchida à la tête de Nissan.

 

Par ailleurs, Nissan devrait convoquer une assemblée générale des actionnaires, début 2020, pour entériner la nouvelle direction selon l'agence Bloomberg, citant une source proche du dossier. (avec AFP et Reuters).

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