Navya rapporte des chiffres en baisse en 2019
La réalité du marché des véhicules autonomes a rattrapé un des pionniers du secteur. Navya a publié ce 28 janvier 2020 un bilan commercial qui fait état d'une chute de 21 % de son chiffre d'affaires, au terme de l'exercice 2019. Celui-ci s'est établi à 15,016 millions d'euros. "Le marché des véhicules autonomes demeure, à court terme, un marché d’expérimentation, a reconnu Etienne Hermite, le président du directoire du constructeur lyonnais.
"Nous sommes convaincus, a-t-il poursuivi, que le déploiement massif des véhicules autonomes est la réponse adéquate pour faciliter les flux de personnes et de biens à l’instar des récentes expérimentations menées avec nos partenaires". Toujours est-il que les ventes de véhicules ont accusé un net repli, l'an passé. En douze mois, le groupe a livré 44 véhicules, soit 35 % de moins que l'année précédente. Un volume dans lequel ne figure qu'un seul prototype de son modèle Autonom Cab.
Les services prennent du poids
Les revenus issus de la vente de véhicules s’élèvent à 12,1 millions d'euros, en déclin de 28 % par rapport à 2018. "La dynamique commerciale enregistrée au second semestre 2019 a été plus favorable que celle du début d’année puisque la société a vendu 26 véhicules contre 18 au premier semestre", pointe néanmoins le groupe dans sa communication. Les Etats-Unis, où Navya a bâti une usine, représentent le premier marché de l'entreprise française. 22 véhicules y ont été vendus en 2019, dont deux flottes de 5 navettes au quatrième trimestre.
Au total, la base installée de navettes Autonom Shuttle s'élève à 160 véhicules, soit une augmentation de 38 % par rapport à 2018. Un paramètre encourageant alors que Navya a pris le parti de se consacrer majoritairement à la délivrance de services associés à la mobilité autonome. D'ailleurs, le bilan annuel fait état d'une croissance du chiffre d'affaires généré par cette division. Certes minoritaire, avec 2,92 millions d'euros de revenus, le commerce de services a crû de 26 %, en 2019. Il pèse donc désormais 19 % du chiffres d’affaires total contre 12 % un an auparavant.
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