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Constructeurs

Mitsubishi à la relance

Publié le 25 janvier 2018

Par Tanguy Merrien
4 min de lecture
Désormais partie intégrante de l'Alliance Renault-Nissan, la marque japonaise a pour mission de redorer son blason et viser un objectif plus élevé. Celui-ci est fixé à 20 000 VN à l'horizon 2020, en France. Patrick Gourvennec, président de la marque dans l'Hexagone, a énuméré les chantiers qui l'attendent.
Le plan de développement du réseau de la marque prévoit un maillage de 145 sites à court terme.

 

"Avec l'intégration de Mitsubishi dans l'Alliance, l'avenir de la marque est différent, et il est évident que celle-ci est amenée à être renouvelée et remodelée", a commenté Patrick Gourvennec, président de la marque japonaise en France, en guise d'introduction alors qu'il exposait à la presse ses objectifs sur le marché français.

 

9 000 VN en 2018 ?

 

Pour ce dernier, il est évident qu'avec près de 4 500 immatriculations VP/VU (dont 45 % de VU) et une pénétration de 0,25 %, la marque "n'a pas exploité son potentiel". Pour l'état-major, la France doit peser de tout son poids dans le marché européen où Mitsubishi, qui a terminé l'exercice 2017 à 165 000 unités, vise la barre des 200 000 voitures neuves à l'horizon 2020. "Idéalement, nous aimerions rapidement retrouver le niveau du début des années 2000 quand la marque écoulait plus de 11 000 véhicules, mais nous évoluerons par étape", explique Patrick Gourvennec.

 

Ce dernier s'est mis au diapason des objectifs européens et annonce vouloir commercialiser, toujours en 2020, 20 000 voitures neuves en France. A court terme, le dirigeant espère écouler dès la fin de cette année 9 000 VN même si l'objectif officiel est fixé à 7 000 unités. "Pour y arriver, il va aussi falloir travailler différemment", prévient-il.

 

Loueurs courte durée et ventes aux entreprises

 

La politique produit sera avant tout clarifiée, voire simplifiée. Mitsubishi, qui devrait profiter de l'Alliance et de la stratégie des plateformes communes, va consolider son positionnement de marque spécialiste. A terme et au moins d'ici l'objectif 2020, la gamme SUV et l'ASX constitueront les fers de lance de la marque. "Une gamme qui sera aussi très axée sur l'électrification et l'hybridation avec notamment le PHEV comme point fort", ajoute encore Patrick Gourvennec. Sans oublier également le Space Star qui constituera l'entrée de gamme avec un objectif de 2 000 VN revu à la hausse.

 

Les loueurs courte durée et les entreprises seront aussi développés. Pour ce deuxième point, Patrick Gourvennec dit viser "30 % du mix dès 2018. Un objectif ambitieux mais réalisable."

 

Le réseau au cœur de la stratégie

 

Enfin, le réseau constituera l'autre pierre angulaire du plan de relance de la marque en France. Une marque au statut singulier dans l'Hexagone : si elle appartient désormais à l'Alliance, Mitsubishi est aussi importée par le groupe Emil Frey qui au passage détient 75% du capital de la structure contre 25% pour MMC. S'il est encore trop tôt pour évoquer une quelconque filialisation ou changement de statut en France, le réseau de la marque est amené, lui aussi, à évoluer. Un déploiement via PGA n'est pas exclu compte tenu que le groupe de distribution et la marque sont tous deux gérés par le groupe Emil Frey.  De 125 points de vente aujourd'hui, Patrick Gourvennec souhaite amener ce nombre à 145 à court terme pour 80 opérateurs. Ainsi, 30 open points, dont quelques-uns en région parisienne, ont été ciblés.

 

Patrick Deschamps, un ancien du groupe Fiat, vient d'ailleurs d'être nommé directeur du développement réseau pour soutenir cette politique. Les nominations auprès des grands opérateurs ont commencé : GCA à Rennes (35) et Nantes (44) ou le groupe Berteaux à Dreux et Chartres (28). Reste à savoir combien d'investisseurs en place resteront dans la maison Mitsubishi. En effet, "entre 30 et 40 % des opérateurs se posent des questions quant à leur avenir dans la marque. Ceux-ci doivent se décider. Mon rôle consiste aussi à les rassurer et à leur exposer ma vision de la marque et de son avenir", a expliqué Patrick Gourvennec, qui dit aussi vouloir s'appuyer sur les investisseurs existants. Une vision qui doit amener un distributeur à écouler en moyenne près de 300 voitures d'ici trois ans. 

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