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Constructeurs

Mia Electric : nouveau Phénix ou court-circuit final ?

Publié le 15 mai 2014

Par Christophe Jaussaud
2 min de lecture
Le tribunal de Niort n'a pas donné suite aux trois offres de reprise du constructeur de Cerizay placé en liquidation judiciaire le 12 mars dernier. Cela étant, Mia Electric n'a pas encore disparu car s'ouvre maintenant une procédure de vente des actifs.
Le tribunal de Niort n'a pas donné suite aux trois offres de reprise du constructeur de Cerizay placé en liquidation judiciaire le 12 mars dernier. Cela étant, Mia Electric n'a pas encore disparu car s'ouvre maintenant une procédure de vente des actifs.

Alors que Ségolène Royal souhaite promouvoir le véhicule électrique, un acteur français est en passe de disparaître. En effet, Mia Electric, dont la Région Poitou-Charentes, longtemps dirigée par cette même Ségolène Royal, détient 12% du capital, est une nouvelle fois dans une situation plus que délicate.

En effet, le tribunal de Niort n'a pas donné suite aux trois offres de reprise, considérant que la procédure de Mia Electric était en fait une cession d'actifs et non une cession d'activité car cette dernière avait cessé depuis plusieurs semaines déjà. Dans tous les cas, c'est maintenant une procédure de vente d'actifs qui va s'ouvrir. Nos confrères de La Nouvelle République ont indiqué que le calendrier n'était pas encore connu, mais qu'il serait mis en place par Maître Humeau, le mandataire-liquidateur.

Les trois candidats à la reprise qu'étaient Newco, 4H holding et  Mia Génération sont donc forcés de revoir leur dossier dans cette nouvelle procédure. Georges Dao, qui soutenait l'offre Mia Génération avec Michelle Boos, l'ancienne patronne de Mia, a quant à lui fait savoir qu'il regrettait que son offre (NDLR : estimée à 300 millions d'euros), qui reprenait notamment 76 salariés, n'ait pas été retenue, d'autant que, pour lui, l'activité avait bel et bien été maintenue (notamment pour le SAV et la location de batterie), et donc qu'il s'agissait d'une procédure de cession et non de vente d'actifs.

Le feuilleton Mia Electric n'est donc pas terminé. Cependant, la situation peut laisser penser que l'avenir s'annonce compliqué tant Mia a connu de difficultés durant les quatre dernières années et que, finalement, les axes de développement envisagés n'ont pas porté leurs fruits. En effet, les projets de Michelle Boos, devant notamment déboucher sur des partenariats stratégiques en Chine, en Corée du Sud, en Turquie et même au Mexique, n'ont pas abouti jusqu'ici.

De plus, on ne peut pas dire que le marché des VE soit ultra porteur en France et en Europe de l'Ouest. Les grands constructeurs, tels Renault ou Nissan, peuvent se permettre de soutenir artificiellement leurs VE pendant un temps, mais de petits acteurs comme Mia n'ont pas et n'auront jamais les reins assez solides pour cela. A moins que ce ne soit l'Etat, qui plaide aujourd'hui pour un franc patriotisme économique, qui ait manqué à sa mission de soutien ? Arnaud Montebourg a choisi la Renault Zoé…

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