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Constructeurs

Mercedes-Benz se montre très prudent pour 2024

Publié le 22 février 2024

Par Christophe Jaussaud
3 min de lecture
À l'occasion de la présentation de ses résultats 2023, en léger repli, Mercedes-Benz s'est déclaré peu optimiste pour 2024. Il espère au mieux, des ventes unitaires au même niveau que l'année écoulée. Le constructeur premium ne participera pas à la guerre des prix.
Mercedes-Benz
Harald Wilhelm, directeur financier de Mercedes-Benz, et Ola Kallenius, PDG de Mercedes-Benz, le 22 février 2024 lors de la présentation des résultats. ©Mercedes-Benz

Mercedes-Benz n'aura pas été épargné en 2023. Le constructeur vient en effet de dévoiler ses résultats qui font notamment état d'un bénéfice net en baisse de 1,9 %, à 14,53 milliards d'euros. Le chiffre d'affaires annuel a lui augmenté de 2,1 %, à 153,22 milliards d'euros.

 

Mais ce sont surtout les chiffres du seul 4e trimestre qui inquiètent. En effet, le CA a reculé de 1,8 % sur cette période, alors que le bénéfice net a plongé de 21,5 %, à 3,1 milliards d'euros. De quoi faire planer un doute sur l'exercice 2024.

 

Les causes sont nombreuses, le constructeur mettant en avant l'inflation, une chaîne d'approvisionnement encore faillible ou encore l'augmentation des coûts de l'énergie, la hausse des taux d'intérêt, le tout faisant ralentir la demande.

 

A lire aussi : Mercedes-Benz vend ses succursales en Allemagne

 

Dans le détail, Mercedes a vendu 1,5 % de véhicules en plus, surtout dans son segment le plus abordable (+4 %). Les ventes de voitures de son segment principal (core), qui représente plus de la moitié des transactions, ont elles baissé de 2 %.

 

Les livraisons de voitures de luxe, qui permettent de réaliser les meilleures marges, ont stagné, alors que Mercedes a choisi ces dernières années de concentrer sa stratégie sur l'offre de ses véhicules les plus chers.

 

 

En Chine, le premier marché des constructeurs allemands, où Mercedes a livré plus du tiers de ses voitures, les ventes ont baissé de 2 %. Le groupe a toutefois atteint son objectif de rentabilité pour les voitures (entre 12 et 14 %), à 12,6 %, en baisse de deux points sur un an.

 

Il s'attend à une année maussade en 2024, avec des ventes unitaires "au même niveau" que cette année. Il prévoit une baisse de la rentabilité des voitures, entre 10 et 12 %.

 

Un niveau exceptionnel d'incertitude

 

La conjoncture économique et le marché automobile peu dynamique produisent "un niveau exceptionnel d'incertitude".

 

"Des développements inattendus pourraient survenir, en particulier à cause d'évènements géopolitiques et de politiques commerciales", ajoute le groupe, citant le "conflit au Moyen-Orient", la guerre en Ukraine ainsi que "l'exacerbation des tensions entre la Chine et les États-Unis" et la "détérioration des relations entre l'Union européenne et la Chine".

 

Le groupe souhaite "défendre" des prix "au même niveau" que ceux de 2023, a déclaré Harald Wilhelm, directeur financier du groupe, en présentant ces résultats.

 

Il sera pourtant confronté à la guerre des prix, dans laquelle se sont engagés les constructeurs pour vendre leurs modèles électriques face à la concurrence asiatique et à Tesla, ainsi qu'à l'inflation et à la baisse de la demande.

 

Les VE ont représenté 12 % des ventes

 

Les ventes de véhicules 100 % électriques de Mercedes, en hausse de 61 %, ont ralenti, au regard du doublement des ventes entre 2021 et 2022. Elles ont représenté 12 % de l'ensemble des ventes de la division automobile.

 

"La transformation n'est pas une ligne droite, c'est comme des montagnes russes avec des pics et des creux", a justifié Ola Kallenius, PDG du groupe.

 

"Mais nous maintenons notre promesse de devenir neutres en carbone d'ici la fin de la prochaine décennie", a-t-il assuré. (avec AFP)

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