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Constructeurs

Maxime Nathan, Hyundai France : "Nous sommes en décalage avec le marché"

Publié le 6 juillet 2023

Par Gredy Raffin
3 min de lecture
Le directeur commercial de Hyundai France, Maxime Nathan, fait le bilan du premier semestre 2023. Comme planifié dès le début de l'année, Hyundai marque le pas par rapport aux tendances du marché. Ce qui ne remet pas en question l'objectif annuel.
Bilan semestriel des ventes de Hyundai France
Maxime Nathan, directeur commercial de Hyundai France. ©Hyundai France

Le Journal de l'Automobile : Quelle analyse faites-vous du premier semestre 2023 en France ?

Maxime Nathan : Il y a encore un gros portefeuille chez les constructeurs. Le marché termine en hausse de 15,3 %, mais nous observons une grande disparité dans les rythmes d'immatriculations selon les mois. Ensuite, chez les concessionnaires, nous constatons une hausse du volume en stock, même si les loueurs de courte durée et les administrations ont recommencé à prendre possession de véhicules.

 

J.A. : Les perspectives sont-elles bonnes selon vous ?

M.N. : La donne a changé. Les prix en hausse conjugués à des remises faibles compliquent la situation pour les clients. De fait, les constructeurs font globalement face à une baisse de 20 % des prises de commande.

 

J.A. : Comment Hyundai s'en sort dans ce contexte ?

M.N. : Nous sommes en décalage avec le marché. Pour la simple raison que Hyundai prépare le renouvellement des modèles Kona, i10 et i20. En attendant les futures générations de ces produits très importants pour l'atteinte de nos objectifs, nous nous concentrons sur l'ajustement de portefeuille. Et malgré cette triple fin de cycle, nous avons réalisé un mois de juin record. Le premier semestre se termine donc en croissance de 4,9 % à peine et en recul de 0,28 point de marché, à 2,83 %.

 

En trois mois, nous avons enregistré 1 000 précommandes de Kona

 

J.A. : Comment se passe justement la fin de cycle de ces trois voitures ?

M.N. : Nous avions peu de Kona encore disponibles à la vente. En ce qui concerne l'i10, il n'y a plus un exemplaire non vendu en France. Pour l'i20, certaines finitions ne sont plus en stock. Nous sommes donc satisfaits du travail accompli, d'autant plus que nous n'avons pas eu recours à des opérations de déstockage qui rognent toujours un peu la marge.

 

J.A. : Le Kona débarque en ce mois de juillet. Comment s'est soldée la phase de pré-lancement ?

M.N. : Le bilan est satisfaisant. En trois mois, nous avons enregistré 1 000 précommandes de Kona, alors que les clients n'ont jamais pu voir la voiture en vrai. Ce qui est, convenons-en, une véritable performance commerciale pour Hyundai. C'est d'autant plus remarquable que le Kona joue, en général, le rôle important de premier véhicule du foyer.

 

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J.A. : Que pouvez-vous nous dire plus précisément en termes de statistiques ?

M.N. : Habituellement, nous vendons des finitions hautes chez Hyundai. La phase de pré-lancement a profité à la version Créative qui constitue le cœur de l'offre. L'entrée de gamme, Intuitive, et le haut de gamme, Executive, ont totalisé 25 % chacune. Il y avait différentes solutions de financement et les gens ont opté pour celle à 280 euros mensuels qui correspondait à un engagement ferme.

 

J.A. : Au regard du premier semestre, quels sont vos objectifs pour 2023 ?

M.N. : Notre discours n'a pas changé. Nous avions prévenu le réseau Hyundai France que nous serions à contre-courant du marché et qu'avec les trois lancements, nous reprendrions du terrain ensuite. L'objectif reste donc de livrer 55 000 voitures en 2023 et tout indique qu'il sera rempli.

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