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Constructeurs

Luca de Meo, Seat : "Nous avons une gouvernance plutôt claire"

Publié le 20 novembre 2019

Par Gredy Raffin
3 min de lecture
Invité à réagir sur les annonces faites durant le Smart City Expo World Congress, le patron de Seat estime qu'il dispose d'une répartition des responsabilités qui permettra à Martorell de remplir ses objectifs.
Luca de Meo, président de Seat.

 

Sujet de spéculation de la semaine, Luca de Meo a paru impliqué dans les projets de Seat, lors du salon de la ville intelligente de Barcelone. Le président de la marque espagnole s'est notamment félicité de disposer désormais d'une équipe dirigeante pour mener à bien les défis qu'il doit relever pour le groupe Volkswagen. "Nous avons une gouvernance plutôt claire", s'est-il exprimé durant un échange avec les journalistes. Une analyse faite à la suite de la création de la division, Urban Mobility, et de la nomination de Lucas Casanovas à la direction des nouvelles mobilités, chez Seat.

 

Seat doit tout particulièrement devenir le leader des micromobilités pour la maison de Wolfsburg. "Nous nous sommes mis d'accord avec les autres membres du groupe car nous sommes passionnés pas le sujet et que Barcelone offre de très bonnes conditions pour développer les services qui utilisent des scooters et des trottinettes électriques", a expliqué Luca de Meo. Bien que plus petite et moins peuplée, la cité catalane s'avère, à titre de comparaison, 60 % supérieure à Munich en termes de potentiel, notamment grâce à son climat, a soutenu le président.

 

Standardiser la spécificité

 

Les efforts des équipes fraichement formées doivent conduire Seat à la création d'une gamme de produits afin "d'être capable de fournir les autres entités en marque blanche pour qu'elles couvrent leurs propres marchés". Skoda qui expérimente des services à Prague constituerait un débouché à terme. Ce qui vaut également pour les autres gestionnaires de plateformes.

 

Le président estime en effet que la majeure partie du marché peut être adressé avec des produits standardisés pour les nouvelles mobilités. "Nous avons parlé avec beaucoup de sociétés à travers le monde, rapporte Luca de Meo, et seules deux d'entre elles nous sont apparues en mesure de démarcher un constructeur et de lui commander un modèle sur-mesure en fonction de leur besoin spécifique. Il y a Didi et Uber". Pour le reste, Seat estime pouvoir couvrir les spécificités du secteur avec un catalogue.

 

Logique de partenariats

 

Seat doit-il devenir le fabricant ou sceller des partenariats ? De l'avis de Luca de Meo, la deuxième option s'imposera dans la majorité des cas. Il argue qu'en tant que constructeur automobile, il n'a pas forcément de valeur ajoutée à apporter à un savoir-faire. Les trottinettes devraient donc continuer d'être produites par Segway et Silence a une carte à jouer sur le segment des scooter électriques. Toutefois, le prototype dévoilé à Barcelone prouve que l'expérience et l'exigence d'un industriel automobile peut tirer vers le haut la qualité des produits conçus en collaboration.

 

"Je mettrais l'effort sur des concepts comme le Minimo, préfère s'orienter Luca de Meo, car peu d'entreprises ont la capacité à réaliser un tel produit et nous pouvons nous différencier". Comparé à la Renault Twizzy, le produit subit actuellement des évolutions, admet le président de Seat. D'abord par souci d'esthétique mais également pratique. Et le dirigeant de rappeler que le Minimo se distingue néanmoins par un système de batterie amovible, des portes intégrales et une position de conduite proche de ce que proposent les petits SUV de la gamme régulière. "En plus, notre véhicule pourra se déplacer de manière autonome jusqu'à 10 km/h pour répondre au mieux à la demande". Il explique que les villes accueillent positivement cette dimension technologique qui réduirait encore les coûts opérationnels de l'autopartage.

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