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Constructeurs

L’ouverture à Monza

Publié le 31 mars 2006

Par Marc David
5 min de lecture
Le Championnat du Monde des "Voitures de Tourisme" commence sa tournée dès ce week-end à Monza. Troisième et dernière discipline après la F1 et le Rallye à recevoir le label officiel de Championnat du Monde de la FIA, le WTCC (World Touring Car Championship) débute...
Le Championnat du Monde des "Voitures de Tourisme" commence sa tournée dès ce week-end à Monza. Troisième et dernière discipline après la F1 et le Rallye à recevoir le label officiel de Championnat du Monde de la FIA, le WTCC (World Touring Car Championship) débute...

...ce week-end à Monza pour s'achever le 19 novembre à Macao. Entre-temps et ainsi que le montrait le calendrier publié à la page 13 du JA n°949 du 24/02/06, huit épreuves auront été disputées sur les cinq continents dont une nouvelle à Curitiba au Brésil. Basé sur la réglementation Super 2000 définie par la FIA, le WTCC est ouvert aux "voitures de production modifiées sur circuits" soit, en clair, des voitures produites à au moins 2 500 exemplaires en 12 mois consécutifs et homologuées par la FIA en "Voitures de Tourisme" (groupe A). "Une philosophie qui permet de disputer une saison à un coût très acceptable avec l'assurance de bénéficier d'une couverture médiatique digne de ce nom", note Jacques Behar, président de KSO (l'organisateur), et directeur général délégué d'Eurosport qui assure la promotion et la retransmission de l'événement. En effet, les objectifs 2006 font état de 450 millions de téléspectateurs, soit une audience multipliée par cinq depuis la saison 2004 !
Sur cette base, et ceci pour rappel, les voitures doivent avoir un poids mini (pilote à bord) de 1 110 kg pour une traction et de 1 140 kg pour une propulsion. Elles font appel à un moteur de 2000 cm3 de 6 cylindres au maximum. En fait, cette saison, toutes les autos de pointe du plateau font appel à un 4 cylindres (dont le régime maxi autorisé est de 8 500 tr/mn) dans la mesure où la nouvelle Série 3 de BMW y adhère également (jusqu'en 2005, elle était propulsée par un 6 cyl). Il en va donc ainsi des blocs des trois Alfa 156 dont l'engagement "semi-officiel" repose sur la structure N. Technology de Monica Sipsz, de ceux des six Seat Leon de Seat Sport (dont celles d'Yvan Muller et de James Thompson développées par Oreca), des trois Chevrolet Nubira de l'écurie Ray Mallock Limited, des deux Honda Accord de JAS Motorsport et même… des deux Lada 21106 de Lada Racing, la nouvelle structure officielle. A ces constructeurs s'ajoutent également Peugeot, par le biais de sa filiale danoise, et Ford. Reste que, la grande nouveauté de la saison 2006 se situe au niveau des pneumatiques (réglementés à 17''), puisqu'à la demande de la FIA, Yokohama s'est substitué à Michelin, par le biais de son produit Advan. Non sans difficulté, comme l'explique Alain Menu, le pilote suisse bien connu de Chevrolet. "Comme moi-même, l'ensemble des pilotes note surtout une certaine inconstance dans les performances. Plutôt bons sur certains circuits, nos pneus peuvent avoir un comportement radicalement différents sur un autre, ceci dans des conditions de piste identiques et avec les mêmes réglages de l'auto. Sans parler du grip latéral, assez moyen". Il faut souhaiter que les techniciens de Yokohama améliorent les choses pour la suite de la saison. Même si tout le monde est logé à la même enseigne.


Marc David





QUESTIONS À

Yvan Muller (seul) pilote français engagé en WTCC, via Seat Sport France.

Journal de l'Automobile. Vous avez pris contact avec votre nouvelle Seat Leon à la mi-janvier sur le circuit d'Almeria, puis début février sur celui de Catalunya. Quelle impression en retirez-vous ?
Yvan Muller. Positive… mais je préfère rester prudent. Aujourd'hui, nous travaillons sur cette voiture, nous n'avons pas d'autre objectif que celui de la faire progresser. Ce que je peux dire, déjà, c'est que la base est bonne et que son comportement en piste est très satisfaisant. En outre, et c'est peut-être le plus important, elle réagit parfaitement aux changements de réglage. Après… Il faut voir où nous nous situons dans la hiérarchie. Nous pouvons très bien nous situer à 2 secondes de la concurrence ! Honnêtement, je ne le pense pas. En fait, le seul souci se situe au niveau de la vitesse de pointe, il faut que nous en trouvions davantage sans pour autant dégrader la tenue de route en virage. Cela dit, ce n'est qu'à la qualif de Monza qu'on jugera de notre réel potentiel.


JA. Vous venez du BTCC anglais. Pouvez-vous établir une comparaison avec le WTCC, sur le plan technique ?
YM. Il est difficile d'établir une comparaison directe dans la mesure où les manufacturiers sont différents : Dunlop en Angleterre et désormais Yokohama en WTTC. Ce qui est certain, c'est qu'une voiture de WTCC freine mieux, du fait de la liberté donnée aux freins. En BTCC, tout le monde dispose des mêmes freins, tant au niveau des disques/plaquettes/étriers. En revanche, pour ce qui est du moteur, une WTCC est moins bien puisque le règlement est plus restrictif, notamment au niveau du régime maxi. De même, les porte moyeux d'une BTCC sont issus du Groupe A alors que ceux d'une WTCC sont issus de la série, ce qui serait plutôt moins bien. Par contre, la boîte de vitesses d'une WTCC est plus précise, et une plus grande liberté est laissée au niveau des différentiels. En fait, il existe des plus et des moins dans chaque catégorie mais au global, je pense qu'une voiture de WTCC est "moins vite" qu'une voiture de BTCC.

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