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Constructeurs

L’Opel Round

Publié le 29 mai 2009

Par Christophe Jaussaud
3 min de lecture
Opel et GM sauront bientôt quel projet de reprise à la faveur des autorités allemandes. Le gouvernement allemand n'est certes pas décisionnaire au final, mais les 5 à 7 milliards de garanties qu'il donnera lui offrent plus qu'un droit...
...de regard. Le projet de Magna tiendrait la corde.

Certes ce n'est pas un Round de négociations de l'OMC, mais ça discute ferme autour d'Opel ! Fiat, Magna et RHJ International ont en effet déposé leur offre. Et le gouvernement allemand, maître d'œuvre dans ce dossier bien que GM demeure le décisionnaire théorique, devrait trancher rapidement. "Notre but est d'avoir une décision d'ici le milieu de la semaine (NDLR : d'ici le 27 mai) tant avec les investisseurs potentiels qu'avec la partie américaine", a indiqué un porte-parole d'Angela Merkel, la Chancelière allemande. Pour l'heure, il semblerait que ce soit Magna, l'équipementier canadien, qui tienne la corde. Ce dernier, avec l'appui de la banque Russe Sberbank, envisage un investissement de 700 millions d'euros dans Opel, dont une partie serait garantie par le gouvernement allemand. Magna a précisé que dans cette éventualité GM conserverait 35 % du capital, Sberbank en aurait 35 %, Magna 20 % et les employés du Blitz 10 %. Fiat n'a pas pour autant lâché l'affaire et Sergio Marchionne devrait encore rencontrer les représentants politiques allemands avant que ceux-ci prennent leur décision. Toutefois, le patron du groupe Italien a déclaré qu'il "est difficile de dire comment cela va se terminer avec Opel. C'est une partie complexe car c'est une année électorale en Allemagne." Et il y a fort à parier qu'un minimum de suppressions d'emplois serait bien vu par les autorités d'outre-Rhin. C'est encore un point de discussion, aussi bien par Magna que pour Fiat qui prévoyaient tous deux une réduction des effectifs voisine de 10 000 personnes. Mais Sergio Marchionne a estimé que l'offre de Fiat était plus rationnelle d'un point de vue industriel. Quant à RHJ International, bien que très discret depuis le dépôt des offres, il reste dans la course. Une offre chinoise a également été évoquée sans que plus de précisions ne soient fournies.
 
Quant à la maison-mère, GM, cette semaine va également être cruciale. En effet, avant le 1er juin, GM doit présenter un nouveau plan de viabilité. Bien que GM ait réglé des problèmes épineux notamment avec les syndicats américain et canadien, il reste celui de la restructuration de ses 27 milliards de dollars de dettes. GM a laissé jusqu'au 26 mai à ses créanciers pour apporter leurs titres afin de les convertir en actions. Ils détiendraient ensuite 10 % du capital de la nouvelle entité. Mais une autre solution est également envisagée. En effet, la protection sous le Chapitre 11, avec un large appui du gouvernement américain, paraît de plus en plus probable selon des commentaires publiés par le Washington Post.

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