L’excédent commercial de l’automobile européenne en recul
Pour le premier trimestre, l’Acea s’est intéressée à l’état du l’industrie automobile européenne. Premier constat, la production de véhicules particuliers a reculé de 1,4 % pour atteindre 4 398 501 unités, alors que la demande domestique s’est stabilisée, plus particulièrement dans les pays de l’Europe de l’Ouest. La production dans presque chacun de ces pays a reculé, dont l’Italie (-12,5 % et 176 754 unités), le Royaume-Uni (-6,8 % et 440 447 exemplaires) ou encore l’Espagne et l’Allemagne. Seule la France a réussi à sortir son épingle du jeu, avec une production de VP en forte hausse de 11,5 % pour atteindre 472 560 unités.
En revanche, en Europe centrale, de belles hausses de production ont été enregistrées, notamment en Roumanie (+23 % et 121 679 unités), mais aussi en Hongrie (+3,6 % et 121 326 exemplaires). Malgré ces résultats mitigés, l’Europe est tout de même restée la seconde zone de production la plus importante en représentant près de 22 % de la production totale.
Les importations en forte hausse
Dans ce contexte, l’Acea a pu noter une hausse significative des importations européennes. Sur le premier trimestre, 930 199 VP ont été importés, soit +12,1 %. La Turquie, malgré un recul de 3,9 %, est restée le premier fournisseur, devant le Japon (+4,1 % et près de 177 000 unités). La Corée du Sud a vu ses exportations vers l’Europe croître de 10,1 %, soit près de 140 0000 unités. Le pays produit, à titre d'exemple, le Renault Koleos, le Hyundai Kona ainsi que le Kia Stonic. La Chine a enregistré la plus forte progression de ses exportations vers l’Europe, à +356 % et 84 000 unités, avec le développement des marques chinoises sur le Vieux Continent.
Enfin, les importations européennes en provenance du Mexique ont plus que doublé par rapport à la même période de l’année précédente, pour atteindre 74 000 unités. C’est dans ce pays que, à titre d’exemple, certains constructeurs ont décidé de confier exclusivement la production de certains modèles tels que Audi avec son Q5. Au global, le Mexique s’impose comme le 7e fabricant mondial de véhicule avec une vingtaine de constructeurs présents. En valeur, les importations de VP à destination de l’Europe se sont accrues de 4,1 %, soit 11 475 000 millions d’euros. Avec le Japon comme premier fournisseur (2,7 millions d’euros de VP), suivi de la Turquie (2,29 millions d’euros) et de la Corée du Sud (1,82 million de valeur).
Les exportations ralentissent
Dans le même temps, l’Acea a noté, certes, un bel accroissement en volume des exportations européennes, mais un léger recul en valeur. Un peu plus de 1,5 million d’euros de VP ont été exporté, soit +13,3 %, avec une hausse auprès des trois plus gros acheteurs, les Etats-Unis (+40 %), la Chine (+1,7 %) et la Turquie (+6,2 %). Avec une baisse toutefois des ventes auprès du Japon (-4,8 %) et de la Suisse (-11,6 %). Cette belle progression des exportations en volume cache une autre réalité : des véhicules exportés d’une moindre valeur.
En effet, l’Europe a exporté au premier trimestre pour un peu plus de 32 millions d’euros de VP, soit -0,3 %, avec une baisse des ventes auprès des Etats-Unis (6,6 % et 8,8 millions d’euros), son premier acheteur, mais aussi du Japon (-1,4 % et 2 millions d’euros), quatrième marché, et enfin de la Suisse (près de -10 % et 1,74 million d’euros). Les exportations ont en revanche augmenté de 6,4 % en Chine et de 53 % en Corée du Sud.
Une balance commercial exécdentaire mais en recul
Au global, l'Europe affiche donc une balance commerciale certes en excédent, mais en recul de 2,6 %, à 20,89 millons d'euros contre 21,43 millions sur la même période de l'année précédente.
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