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Constructeurs

L'Europe votera plus tard sur le CO2

Publié le 15 octobre 2013

Par Christophe Jaussaud
2 min de lecture
Angela Merkel et l'industrie automobile allemande viennent de remporter une bataille avec le report du vote sur les émissions de CO2. L'heure est maintenant au compromis.
Angela Merkel, ici au volant d'une Smart (pourtant fabriquée en France) lors du dernier salon de Francfort, défend bec et ongles l'industrie automobile de son pays.

Le bras de fer qui oppose principalement l'Allemagne à de nombreux autres pays de l'Union sur les émissions de COdes véhicules à l'horizon 2020 se poursuit. Mais l'Allemagne vient de marquer un point puisque les Etats membres ont accepté de différer le vote sur le sujet.

"La présidence (du Conseil des ministres) va contacter le Parlement européen pour tenter, avec la Commission, d'explorer les possibilités de flexibilité et trouver un compromis, mais cela se fera dans un temps limité", a annoncé le ministre de l'Environnement lituanien, Valentinas Mazuronis, à l'issue d'une réunion avec ses homologues de l'UE à Luxembourg.

Ce dernier a toutefois prévenu son homologue allemand, Peter Altmaier : "Nous nous engageons à trouver un résultat le plus rapidement possible, mais les marges de manœuvre sont très étroites." En l'espèce, l'accord qui prévoit que les rejets de COne devront pas dépasser 95g/km en 2020 va donc être renégocié du fait du blocage de l'Allemagne.

Initialement engagés, nos voisins d'outre-Rhin, en la personne d'Angela Merkel et des constructeurs locaux, ont choisi de revenir sur le texte, notamment car le délai pour atteindre le seuil de 95g/km était jugé trop court. Le gouvernement allemand, aiguillé par les constructeurs, souhaiterait obtenir quatre années supplémentaires. Ainsi, à l'échéance de 2020, ils s'engageraient à respecter 80% de l'objectif de réduction (soit 104g/km) et ensuite, par étapes jusqu'en 2024, atteindre les 100% (soit 95g/km).

Naturellement, certains ministres de pays mieux placés dans la course au CO2, tels l'Italie, le Danemark ou les Pays-Bas, se sont fait entendre, mais Connie Hedegaard, la commissaire européenne en charge du climat, s'est montrée plus réaliste et pragmatique, préférant une certaine flexibilité aboutissant à un accord que pas d'accord du tout.

Si le seuil de 95g/km peut sans doute demeurer, il est aujourd'hui quasiment certain qu'il ne sera pas appliqué en 2020 comme le texte initial le prévoyait.

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