L'Etat redescend à 15,01% du capital de Renault
L'Etat a cédé jeudi 2 octobre les actions Renault acquises il y a deux ans, pour obtenir les droits de vote double au sein du groupe. Cette cession de 4,73% du capital du constructeur automobile permet à l'Etat de redescendre à 15,01% du capital de Renault. "Cette opération est un succès stratégique, obtenu dans des conditions patrimoniales favorables puisque l’Etat enregistre une plus-value de plus de 55 millions d’euros sur cette opération", a estimé le ministre de l'Economie, Bruno Le Maire, dans un communiqué.
Par ailleurs, Renault a souhaité prendre part à l'opération dans le cadre de son programme de rachat d’actions en acquérant 1,4 million, soit 10% de l'ensemble des titres cédés par l'Etat. Cette acquisition permet au constructeur de réaliser une offre aux salariés.
La montée dans le capital de Renault par l’Etat (de 15,01% à 19,74%) avait été décidé en avril 2015 afin d'imposer en assemblée générale l'application de la "loi Florange", qui récompense les actionnaires de long terme par des droits de vote double. Depuis la rentrée de septembre, le ministre de l’Economie essayait de vendre ces actions, sans succès pour cause de cours insuffisamment élevé.
L'acquisition de titres Renault avait déclenché une crise en 2015 entre Nissan et le gouvernement français, avant un compromis encadrant l'influence de l'Etat au sein de Renault. Le constructeur japonais dispose également de 15% des actions Renault sans pour autant posséder de droit de vote, contrairement à l’Etat français.
Sur le même sujet
Laisser un commentaire
Vous devez vous connecter pour publier un commentaire.