Les Français remontent la pente

Après avoir renoué avec les bénéfices au premier semestre (voir JA n° 1120, “La crise est-elle terminée ?”), Renault et PSA ont partiellement présenté leurs résultats pour le 3e trimestre. Tirant parti de la croissance mondiale, les deux constructeurs français améliorent leur bilan.

Renault affiche ainsi sur le seul 3e trimestre un chiffre d’affaires de 8,711 milliards d’euros, en hausse de 7,6 %. PSA présente, lui, un CA total de 12,993 milliards soit une croissance de 4,3 % à périmètre constant (+ 10,3 % en données brutes). La seule division automobile représente 9,465 milliards, en hausse de 2,3 %. L’amélioration des ventes est bien évidemment la clé. Avec 591 855 unités vendues dans le monde, le Groupe Renault progresse de 5,7 % sur un marché planétaire où la croissance se limite à 4,6 %. Avec 808 000 unités, PSA progresse de 2,6 %. Sur 9 mois, les marques Peugeot et Citroën totalisent 2,664 millions d’unités, soit une croissance de 12,2 %. Chahutées en Europe de l’Ouest, ces deux marques profitent de la croissance internationale, notamment chinoise avec 30,9 % de gagnés sur ce 3e trimestre alors que le marché total affiche “seulement” + 17,7 % sur cette période. Le marché russe en croissance de plus de 50 % sur ces trois derniers mois participe également à l’amélioration générale.

Dans ce contexte, l’exercice 2010 complet devrait naturellement marquer une très nette amélioration des comptes. Ainsi, Renault envisage toujours une croissance de ses ventes à plus de 2,5 millions d’unités, porté par un marché mondial dont la croissance annuelle est estimée à 9 % par le constructeur, alors que le marché européen, de plus en plus compétitif, devrait se contracter de 5 %. Financièrement, Renault s’est fixé comme objectif d’atteindre un free cash flow automobile de 700 millions. Dans ce contexte de marché, PSA prévoit que le résultat opérationnel courant de la division automobile devrait être à l’équilibre au second semestre et que le résultat opérationnel courant groupe, sur l’ensemble de l’exercice, serait supérieur à 1,5 milliard d’euros.