Les électriques vont changer l'équilibre des JV en Chine
Et si le caractère révolutionnaire des véhicules électriques allait au-delà de ce qu'on croyait. En Chine, les autorités ont entamé une réflexion qui pourrait aboutir à changer les règles d'encadrement des coentreprises. Le ministre chinois de l'Industrie et des Technologies d'information a présenté un plan de développement pour le secteur automobile qui s'étend jusqu'à 2025 et a ouvert, à cette occasion, la porte à cette évolution législative.
Selon les premiers éléments, il s'agit de donner la possibilité aux sociétés étrangères d'aller au-delà du plafond des 50% de parts dans les coentreprises, fondées en Chine. Les autorités n'ont cependant pas communiqué plus d'informations sur les futures possibilités, en cas de modification de la loi. Pour mémoire, cette hypothèse avait été envisagée par le ministère du Commerce en 2014. Mais une levée de bouclier de l'association des constructeurs chinois (CAAM) avait mis fin au projet.
En quoi le véhicule électrique influence-t-il cette décision du ministre de l'Industrie ? Il s'avère que la Chine parie sur un marché de 35 millions d'immatriculations de VN en 2025, contre 28 millions en 2016, et souhaite que les VE pèsent pour 20% de ce total, soit quelque 7 millions d'unités. Un défi qui dépend de la liberté d'action des constructeurs, des équipementiers et de tout autre acteur de l'écosystème du véhicule électrique.
Pour mémoire, à ce jour, l'Allemagne est le premier pays étranger en termes de mises à la route, avec 20% des immatriculations totales, devant le Japon (16%), selon le CAAM. La France ne représente que 2%, s'arrogeant la place de deuxième pays originaire d'Europe. Les constructeurs chinois restent maîtres en leur demeure, avec 46% de parts de marché.
Sur le même sujet
Laisser un commentaire
Vous devez vous connecter pour publier un commentaire.