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Constructeurs

Les deux visages de PSA

Publié le 19 juillet 2013

Par Christophe Jaussaud
3 min de lecture
Grâce à l’international, PSA arrive à limiter la casse malgré un repli des ventes européennes VP-VUL de 12,8 %. En effet, hors éléments détachés réduits à néant, la baisse n’est que de 1,1 %, à 1,460 million d’unités.
Grâce à l’international, PSA arrive à limiter la casse malgré un repli des ventes européennes VP-VUL de 12,8 %. En effet, hors éléments détachés réduits à néant, la baisse n’est que de 1,1 %, à 1,460 million d’unités.

Les signaux ne sont pas encore au vert, mais si les résultats commerciaux de PSA au cours du premier semestre ne sont pas brillants, ils ne sont pas catastrophiques non plus. Principalement grâce à l’international. Avec 1,461 million de VP et VUL écoulés durant ces six premiers mois, la baisse de 9,8 % peut apparaître sévère, mais il faut la nuancer. En effet, celle-ci se limite à 1,1 %, sans tenir compte des “éléments détachés” qui ont quasiment disparu à cause du renforcement des sanctions contre l’Iran. Ces “éléments détachés” sont donc passés de 143 000 unités durant le premier semestre 2012 à seulement 1 000 un an plus tard : 142 000 unités de moins qui pèsent lourdement sur l’évolution globale des chiffres du groupe français. Sans tenir compte de cet élément, il manque seulement 16 000 unités par rapport à 2012. Au rayon des bonnes nouvelles, notons la 208, qui s’est déjà vendue à plus de 400 000 unités, le 2008 dépasse tous ses objectifs avec 29 000 commandes depuis mi-mai et un mix de finitions supérieures dépassant les 70 %, et le C4 Picasso a déjà enregistré plus de 8 000 commandes depuis son lancement courant juin.

41 % des ventes à l’international

La Peugeot 301 et la Citroën C-Elysée apportent aussi leur contribution avec respectivement 42 000 et 29 000 ventes, permettant à PSA d’afficher de bons résultats sur des marchés comme l’Algérie (+ 66 %) ou l’Argentine. Des marchés internationaux qui sauvent PSA. En effet, bien qu’ayant baissé en volume, passant de 639 000 en 2012 à 606 000 en 2013 (mais il ne faut pas oublier les 143 000 unités disparues en Iran et la baisse de 12,8 % en Europe), leur part représente aujourd’hui 41 % du total. Soit une augmentation de 7 points. La Chine demeure l’un des vecteurs de croissance du groupe avec une progression de 33 % sur un marché à + 16 % “seulement”. DPCA, avec 278 000 unités, s’octroie ainsi une part de marché voisine de 4 % grâce au succès des 3008 (25 000 facturations en six mois) et des C4L (20 000 facturations). Et le Français ne compte pas s’arrêter là avec, au second semestre, le lancement des C-Elysée et 301 qui vont être produites dans la nouvelle et troisième usine de DPCA à Wuhan. Cette deuxième partie d’année sera aussi l’occasion de lancer la production locale de la DS5 avec Changan, l’autre partenaire de PSA dans le pays. La dynamique internationale est donc réelle, PSA va l’entretenir, mais elle devra être complétée par une meilleure performance en Europe pour envisager un avenir plus serein. Car l’Europe reste le problème majeur du groupe avec un recul de 12,8 % sur un marché VP-VUL global en baisse de 7 %.

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