Les constructeurs chinois grandissent, mais voyagent mal
Depuis 2002, GM détient 44% du constructeur chinois Wuling et par ricochet la marque Baojun. La première est plutôt spécialiste des MPV quand la deuxième dispose maintenant d'une gamme complète avec des SUV. Deux marques chinoises, principalement distribuées dans leur pays, qui produisent, depuis 2012, plus qu'Opel et Vauxhall réunies.
Ains selon le cabinet Inovev, en 2016, Wulin et Baojun ont vendu 1865000 unités (1070000 Wuling et 795000 Baojun), soit 19% des ventes de GM. Une part qui était de 5% en 2006 et de 14% en 2010. Dans le même temps, la part des ventes d'Opel et Vauxhall est passée de 18% en 2006 à 14% en 2010 et 12% en 2016 (1,16 million d'unités).
Une illustration de la montée en puissance des constructeurs chinois… mais seulement en Chine. Hors de la région Asie-Pacifique, et notamment en Europe, les choses sont largement plus compliquées. Ainsi, Great Wall vient de fermer son usine bulgare de Lovech, mise en faillite. La production avait débuté en 2012 avec une capacité de 4000 à 5000 unités, mais l'aventure et les faibles volumes n'ont pas incité le constructeur à passer ses modèles aux normes européennes Euro6. Selon Inovev, Great Wall a diffusé environ 20000 véhicules en cinq années de production et principalement en Europe de l'Est.
Plus généralement, la situation de Great Wall illustre une nouvelle fois la difficulté des constructeurs chinois à s'implanter en Europe. Great Wall donc, mais aussi Landwind, Brilliance ou Qoros, ils sont nombreux à avoir annoncé leur arrivée (SAIC vient d'ailleurs d'annoncer le retour en Europe de la marque MG en 2019), mais aucun n'a réussi.
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