Le véhicule autonome va-t-il pousser BMW, Daimler et Volkswagen à se fédérer ?
On dit du véhicule autonome qu'il va révolutionner les usages. Il pourrait aussi faire tomber les murs. Volkswagen, BMW et Daimler, ainsi que les fournisseurs Bosch et Continental "évaluent" la possibilité d'une alliance d'envergure inédite afin de développer la mobilité autonome, selon nos confrères de l'hebdomadaire Manager Magazin, publié ce 23 janvier 2019.
Un article qui fait écho à celui du quotidien Handelsblatt, qui, la veille, avait déjà évoqué des discussions entre Daimler et BMW, tandis que l'agence Bloomberg avait fait état de pourparlers préliminaires entre ces deux constructeurs fin 2018.
"Des partenariats stratégiques et un important réseau de recherche et développement sont des facteurs de réussite essentiels" en raison des "investissements conséquents" nécessaires au développement de la voiture autonome, a de son côté expliqué à l'AFP un porte-parole de Volkswagen. Ainsi, le groupe "envisage plusieurs projets en commun avec d'autres entreprises dans toutes les régions du monde", a-t-il ajouté, refusant pour autant de commenter spécifiquement les différentes informations parues dans la presse.
Tout aussi discret sur le sujet, BMW, qui coopère déjà avec FCA et Intel, a indiqué à l'AFP que "d'autres entreprises se montrent intéressées par une collaboration" autour de sa plateforme "non exclusive" de conduite autonome. Personne ne s'est autorisé un commentaire dans les rangs de Daimler, Continental ou Bosch.
Un frein pour le projet Ford-Volkswagen
Une information de la presse allemande qui renvoie à l'actualité de la semaine dernière, lorsque Volkswagen et Ford ont annoncé une alliance, portant sur les VUL et pick-up, mais aussi des discussions quant à un partenariat dans le domaine des véhicules électriques et autonomes et les services de mobilité. Manager Magazin affirme que les discussions entre l'allemand et l'américain n'ont pas abouti à un accord plus large car le patron de VW, Herbert Diess, préférerait justement une alliance entre entreprises allemandes.
Ces discussions et hypothétiques projets de rapprochements confirment cependant une tendance à la concentration des ressources devant l'importance de l'effort financier à réaliser pour parvenir à développer ces technologies coûteuses, censées définir les modes de transport de demain.
On se rappelle, par ailleurs que le japonais Honda a récemment pris le parti d'investir dans la filiale de technologies autonomes de General Motors, au lieu de prendre la route seul. Le véhicule autonome bouleverse le monde automobile mais l'incertitude des modèles économiques qui en découleront invite aussi à la prudence. (avec AFP)
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