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Constructeurs

“Le problème de la France, ce sont les charges et les surplus de charges”

Publié le 26 février 2010

Par Alexandre Guillet
4 min de lecture
A l'occasion de la présentation des résultats de Renault, dans le rouge sur 2009, Carlos Ghosn a renoué avec un style direct pour évoquer l'avenir du groupe.« Nous avons...
...assaini nos stocks de façon plus vertueuse que nos concurrents, mais la vertu ne paie pas toujours et la généralisation des primes à la casse en Europe nous a pris à contre-pied », Patrick Pélata.

« Le marché du VUL a chuté plus fortement que ce que nous avions prévu et cela grève naturellement nos résultats », Patrick Pélata.

« Nous n'attendons pas un redressement significatif du marché du VUL cette année », Carlos Ghosn.

« Notre Besoin en Fonds de Roulement s'est amélioré de 2 923 millions d'€ en 2009, notamment via une diminution des stocks de 25 %. Des stocks que nous avons aussi mis en commun pour différents pays. Par ailleurs, nous avons encore réduit nos coûts fixes de 17 %. Je rappelle que l'objectif était de les réduire au moins à proportion de la baisse de notre chiffre d'affaires », Patrick Pélata.

« Si Nissan a eu un impact positif sur nos résultats, ce n'est pas le cas de Volvo ni d'Avtovaz. Au final, cela représente 1,56 milliard de nos pertes », Patrick Pélata.

« Nous devons réduire notre endettement. 6 milliards d'€, c'est encore trop. Il faudrait arriver à 3 milliards. Pour y parvenir, il faudra peut-être que nous réalisions des cessions d'actifs. Mais la conjoncture actuelle n'y est bien entendu pas favorable. Ce n'est pas un problème majeur car nous n'avons pas de souci de cash ni de crédits », Carlos Ghosn.

« Nous prévoyons un marché mondial en croissance de 3 % en volume pour 2010. Cette croissance sera portée par l'Amérique du Nord, l'Inde, la Chine et la Russie. En revanche, les volumes devraient baisser de 10 % en Europe et en Euromed, des marchés importants pour Renault. Dès lors, nous savons que l'année à venir sera difficile », Carlos Ghosn.

« L'entrée de gamme, avec le développement du cross-manufacturing –12 modèles en production croisée sont programmés dont 5 en Inde et 5 en Russie-, et le lancement d'une offre ultra low-cost seront les leviers de notre croissance à l'avenir », Carlos Ghosn.

« L'Alliance reste ouverte à d'autres partenaires, comme toujours. Mais cette recherche se fait sur le long terme. Nous avons déjà le volume et l'effet d'échelle donc nous ne sommes pas dans l'urgence. Mais c'est vrai que nous discutons avec de nombreux groupes, plus que vous ne l'imaginez d'ailleurs. Daimler fait partie de ces discussions », Carlos Ghosn. 

« Une alliance avec un constructeur américain ? C'est de moins en moins le moment, vous ne trouvez pas ? Combien de constructeurs américains reste-t-il ? Deux, dont un qui appartient à l'Etat… », Carlos Ghosn.

« Nous irons en Chine mais ce n'est pas la priorité du moment. Nous devons d'abord transformer l'essai russe et l'essai indien. De toutes façons, il n'y a pas d'inquiétude, Nissan fait le boulot en Chine. Mais le jour viendra où Renault ira en Chine. Les choses sont claires depuis longtemps, je l'ai dit au gouvernement chinois dès 2002 », Carlos Ghosn.

« Il y a bel et bien un projet d'usine en Algérie et les choses sont bien avancées, mais pour le moment rien n'est conclu, donc il n'y a rien à dire », Patrick Pélata.

« L'emploi automobile, ce n'est pas une problématique française, mais une problématique mondiale. Nous pouvons nous engager sur le maintien d'emplois, mais on ne peut pas le faire en s'asseyant sur la compétitivité ! », Carlos Ghosn.

« Le problème de la France, ce sont les charges et les surplus de charges. Ce ne sont pas les salaires. Mais nous n'y voyons pas une fatalité ! Prenez l'exemple allemand : en dix ans l'Allemagne a gagné 10 points de compétitivité en relatif par rapport à la France sur le coût du travail chargé. Donc ce n'est pas une fatalité et ce sont des facilités de cette nature que nous demandons au gouvernement français pour assurer la compétitivité et ainsi, tenir des engagements », Carlos Ghosn.

Photo : « Nous pouvons nous engager sur le maintien d'emplois, mais on ne peut pas le faire en s'asseyant sur la compétitivité », assène Carlos Ghosn.

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