Le low-cost aussi !

...courses régionales, plus une finale nationale qui rassemble les 10 meilleurs de chaque épreuve. De là, les 40 finalistes s'affrontent au volant de Logan pour décrocher l'une des cinq places à un programme de formation au pilotage, sachant que le meilleur d'entre eux (le cas de Vincent Vèvres, 23 ans, lauréat de la session 2007) participe ensuite à une épreuve de la Coupe de France des circuits sur une Logan préparée, dont la puissance a été portée à 180 ch (quand même !).

Désormais, et ainsi que nous l'avions dévoilé brièvement en décembre dernier (voir JA n° 1026/1027), figure la Logan Cup version Rallycross. Un projet plus ambitieux qui a pris corps grâce à la passion et la volonté de Philippe Chanoine, le concessionnaire Renault et Dacia de Dreux. Ancien pilote et aujourd'hui team manager de David Meslier engagé en division 1 sur une Clio WRC, Philippe Chanoine raconte : "Depuis le départ de Citroën et du Challenge C2 fin 2006, le Rallycross était à la recherche d'une nouvelle Coupe de Marque. En tant que concessionnaire Renault, j'ai eu l'occasion de rencontrer le patron de Renault Sport Technologies (Remi Deconinck, NDLR) et le courant est très vite passé. C'est donc avec Jean-Jacques Bénézet (membre actif de l'Afor qui gère le Rallycross, NDLR) que nous sommes retournés le rencontrer pour lui parler de notre volonté de relancer une coupe de promotion en Rallycross". Philippe Chanoine poursuit : "L'écho que nous avons reçu fut très favorable et Renault Sport nous a proposé la Logan pour laquelle il existait déjà un kit de course pour la Roumanie. Plus précisément, sachant qu'il existait déjà un kit "asphalte" et un kit "terre", nous avons créé le kit "Rallycross", un mix des deux. Suite à des essais, nous sommes parvenus à lancer cette Logan Cup qui, pour 16 000 euros, est la voiture de course la moins chère du marché".

Accueil favorable de la direction commerciale France

Ainsi, dans le cadre d'un rapport coût/fiabilité optimisé, la Logan Cup a conservé son moteur d'origine de 100 ch à 5 500 tr/mn. En revanche, la boîte 5 rapports est plus courte et a été renforcée, à l'instar du berceau et des triangles de suspension. En outre, la voiture est dotée d'amortisseurs Bilstein avec ressorts spécifiques, les pneus étant de marque Kumho. Bien sûr, pour ce qui est de la sécurité, un arceau boulonné vient renforcer la caisse. Sur cette base, pas moins de 15 voitures sont engagées, ce qui est plutôt flatteur pour le lancement d'une discipline. Maintenant, quel est le but de cette Logan Cup ? D'abord, attirer des jeunes et faire en sorte qu'ils puissent se départager uniquement grâce à leur talent sur un matériel identique. Dans cette optique, la ville de Dreux a amené son concours en effectuant en février dernier une sélection auprès de 450 jeunes, en vue de permettre aux six meilleurs de disputer une course au volant de la Logan Cup. Une initiative qui permet également de mettre ces jeunes en relation avec les chefs d'entreprise de la ville pour découvrir des métiers et trouver des stages de formation. "Les jeunes sont certes visés par cette Logan Cup, mais on constate aussi que des entreprises ou des collectivités locales s'intéressent à la formule pour faire courir des clients ou des employés, dans le cadre de la motivation interne", note Philippe Chanoine. Dans ce registre, il faut également retenir l'accueil favorable de la direction commerciale France de Renault, puisque celle-ci va inviter une centaine d'agents de la marque sur quatre épreuves, afin de leur faire découvrir la discipline et de resserrer les liens. Maintenant, quels débouchés pour le vainqueur de la Logan Cup ? Avec Renault Sport mais aussi Yacco et Kumho, les autres partenaires, Philippe Chanoine est en train de réfléchir à la possibilité de faire de la discipline un tremplin éventuel pour une catégorie supérieure. Une sorte de formule de promotion. A suivre.

Photo : Philippe Chanoine et Jean-Jacques Bénézet, à l'origine du projet Logan Cup.