Le gouvernement pourrait exclure Ford des appels d'offres publics

C'est la réponse du berger à la bergère : furieux de l'attitude de Ford qui a refusé d'accepter la reprise de l'usine de Blanquefort, Sébastien Griveaux, porte-parole du gouvernement, a annoncé que la marque ne serait sans doute plus retenue "dans les marchés publics car le constructeur ne joue pas le jeu. Je crois savoir que Ford soumissionne à des marchés publics puisqu'il y a des voitures de la police nationale de marque Ford. Si une entreprise ne joue pas le jeu, plante des sites, ne respecte pas des salariés et ne respecte pas le travail qui a été fait en partenariat avec l'Etat, on a aussi les moyens de faire en sorte que les entreprises ne puissent pas être retenues, tout en respectant le code des marchés publics".

Le 13 décembre 2018, Ford s'opposait à la reprise du site de Blanquefort par Punch Powerglide, provoquant la colère des pouvoirs publics et notamment du ministre de l'Economie, Bruno Lemaire. Le projet de reprise devait préserver 400 emplois sur les 850 salariés présents sur le site actuellement.

Ce dernier s'est déclaré "être prêt aux solutions les plus originales pour garantir qu'un site industriel performant, qui a un repreneur de qualité et des salariés engagés, puisse survivre", allant même jusqu'à envisager  un rachat provisoire de l'usine par l'Etat.

Dès le début de janvier 2019, la direction régionale des entreprises, de la concurrence, de la consommation, du travail et de l'emploi (Direccte) décidera de valider ou non le plan de sauvegarde de Ford.