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Constructeurs

Le CES 2018, témoin de la maturité des concepts

Publié le 16 janvier 2018

Par Gredy Raffin
2 min de lecture
Au sortir du salon de Las Vegas, l'heure est à l'analyse. Chez Deloitte, Guillaume Crunelle estime que cette édition 2018 a marqué une étape dans la maturation des projets.

 

Le CES 2018 ferme ses portes et l'heure est au bilan. Derrière les nombreuses annonces qui ont animé les stands de l'industrie automobile, certains y voient un gain de maturité des acteurs. Guillaume Crunelle expert du secteur chez Deloitte, est de ceux-là. "Au CES, nous avons vu une véritable volonté de se rapprocher de l'étape d'intégration industrielle des idées", relève-t-il pour le Journal de l'Automobile.

 

Durant la semaine de tenue de l'événement, il y a eu un phénomène de "partenariats entre les entreprises de tailles intermédiaires", note encore Guillaume Crunelle, qui l'interprète comme un élan "décomplexé vis-à-vis des associations". Les actualités du CES n'appartiennent plus seulement aux géants, mais se partagent avec d'ambitieuses boîtes, longtemps restées dans l'ombre et aujourd'hui indispensables à des schémas d'affaires ou techniques.

 

Les Ventures, ces réponses aux problématiques

 

Outre l'automatisation de la conduite, l'intelligence artificielle s'est invitée dans toutes les conversations lors de cette édition du CES. "L'intelligence artificielle pour les habitacles constitue un des défis majeurs des prochaines années", affirme Guillaume Crunelle. Et l'analyste de tempérer : "Il faut encore gagner en intelligence pour être plus naturel." Il est vrai que converser avec son véhicule demande encore à connaître les formulations, or, il appartient aux développeurs d'inverser le rapport, de sorte à ce que l'ordinateur interprète les besoins de l'utilisateur.

 

Le CES 2018 aura compté 170000 visiteurs, soit un chiffre dans les normes du salon. L'une des sorties médiatiques marquantes restera l'annonce de Carlos Ghosn, président de Renault Nissan Mitsubishi, qui a officialisé la création d'Alliance Ventures, un fonds de capital-risque d'un milliard de dollars. "Les ventures répondent à une problématique industrielle et culturelle", juge Guillaume Crunelle, en référence à cette voie déjà empruntée par d'autres constructeurs et équipementiers. "Il faut des outils agiles avec des chaînes de décision plus courtes et qui ne conduisent pas à un étouffement des start-up", défend-il le projet.

 

Pour mémoire, le groupe franco-japonais entend investir l'équivalent de 200 millions de dollars par an jusqu'en 2022. "Un montant considérable qui implique beaucoup de travail de référencement et d'analyse", entrevoit l'expert. De son avis, les fonds d'investissements des constructeurs, qui offrent la liberté d'essayer et d'échouer autant que de réussir, vont "accélérer la transformation du paysage de l'industrie automobile". Une nouvelle ère s'ouvre et les feuilles de mission de chacun d'eux donnent un indice sur ce qui se dessine.

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