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Constructeurs

L'avenir de la planète automobile

Publié le 7 janvier 2015

Par Armindo Dias
3 min de lecture
Il sera surtout marqué par de la croissance organique, des investissements ciblés et une montée en puissance de la production de véhicules électrifiés, révèle une étude du cabinet conseil KPMG.
Il sera surtout marqué par de la croissance organique, des investissements ciblés et une montée en puissance de la production de véhicules électrifiés, révèle une étude du cabinet conseil KPMG.

Le pragmatisme est à l'ordre du jour chez les professionnels de l'automobile. C'est ce qui ressort de la seizième édition de l'étude internationale du cabinet KPMG ("KPMG Global Automotive Executive Survey 2015"). Les 200 dirigeants de constructeurs, d’équipementiers et de groupes de distribution interrogés ont fait savoir à 67% que la croissance organique va être au cœur de leur stratégie d'ici à 2020, l'extension de la chaîne de valeur et la diversification étant citées, elles, à 54% et la coopération avec des acteurs de secteurs d'activité connexes à 49% (plusieurs réponses étaient possibles).

Marchés émergents, downsizing et plates-formes

Les sondés ont aussi indiqué que les principales tendances du secteur dans les prochaines années seront le développement de leur présence sur les marchés émergents (56%), le downsizing et l'optimisation des moteurs thermiques (49%), l'utilisation croissante de plates-formes et de modules standardisés (48%), et la rationalisation de la production en Europe et le déplacement de la production dans les pays en croissance (36%). Le développement de la pile à combustible a été cité pour sa part à 18%, la mobilité en tant que service à 16%, les batteries pour VE à 9%, le véhicule connecté à 8% et, enfin, la voiture autonome ou sans conducteur à 3%.

Plus de véhicules électrifiés

Les dirigeants interrogés ne s'attendent pas moins à une hausse du marché de la voiture électrifiée. Ils estiment en effet qu'en 2025 un véhicule sur dix vendus dans le monde sera full hybride, mild hybride, plug-in hybride, doté d'une pile à combustible ou encore 100% VE. KPMG s'attend d'ailleurs à ce que la production mondiale pour tous ces types de véhicules passe de 3,1 millions d'unités en 2015 à 5,1 millions d'unités en 2020 (2,6 millions en 2014). A cette date, ils devraient participer à la production mondiale de véhicules à hauteur de 4,6%. Les sondés sont en outre 72% à considérer que les constructeurs seront toujours maîtres la relation client dans les cinq ans et 84% à juger que les constructeurs généralistes conserveront leur position dominante dans le paysage automobile d'ici à 2025.

Des critères d'achat inchangés

Enfin, les dirigeants ne s'attendent pas vraiment à une révolution dans les principaux critères d'achat de véhicules des consommateurs. Ils sont 67% à estimer que la consommation de carburant va rester le premier critère de choix des automobilistes, loin devant l'amélioration de la "durée de vie" des véhicules (53%), les innovations en matière de sécurité (52%), l'ergonomie et le confort (49%), le plus ou moins grand respect de l'environnement (41%), le design (40%) et les technologies embarquées ou la télématique (respectivement 24% et 19%). "Malgré l'apparition de nouveaux acteurs, issus notamment des technologies informatiques, les constructeurs gardent confiance dans leur modèle économique et restent centrés sur leurs objectifs traditionnels", analyse Laurent des Places, associé KMPG responsable du secteur automobile  en France.

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