L’autonomie de la Zoé bientôt doublée ?

S’il ne constitue toujours qu’une goutte d’eau au sein des ventes globales d’automobiles en France (environ 0,7%), le marché du véhicule électrique ne cesse pourtant de croître et de mobiliser l’attention des constructeurs en matière de R&D. A l’occasion du Smart Countries & Cities Congress, le salon des villes et des territoires connectés, qui se déroule actuellement à Paris, le numéro un du genre dans l’Hexagone, Renault, s’est montré confiant quant au développement du VE.

Rappelant que ce marché nécessitait d’être considéré dans un très large écosystème, Guillaume Berthier, directeur des ventes VE monde de la marque au losange, a ainsi estimé que tous les signaux étaient actuellement au vert. Et notamment celui des infrastructures. "Nous sommes en train de passer d’un marché qui était poussé par la technologie à un autre qui se développe par la demande, note ce dernier. De ce point de vue, l’évolution des infrastructures publiques s’avère particulièrement favorable puisque nous compterons d’ici la fin de l’année environ 16000 points de recharge en France."

L’aspect anxiogène de l’autonomie

En parallèle, Guillaume Berthier a également mis en avant le soutien toujours conséquent des pouvoirs publics, avec les aides gouvernementales à l’achat d’un VE, le développement des corridors verts ou encore l’implication de grandes entreprises dans cette démarche, telles ERDF ou La Poste qui travaillent aux côtés de Renault à l’intégration de VE dans leurs flottes. Mais plus que cela, le directeur de la marque tricolore a surtout souhaité prêcher pour sa paroisse en mettant en lumière l’évolution très positive de la technologie au losange.

"Pendant longtemps, l’autonomie des véhicules électriques a constitué l’un des principaux freins au développement de ce marché." Face à ce constat, Renault s’est attaché à corriger le tir et propose depuis l’été une Zoé revisitée (R240) disposant d’une mise à jour technologique lui conférant désormais une autonomie de 240km (en cycle normalisé). Mais le constructeur prévoit d’aller plus loin et estime qu'il sera en mesure de proposer d'ici 2020 sa citadine avec une autonomie deux fois plus importante. De cette manière, "l’aspect anxiogène lié à cela ne sera bientôt plus un problème", conclut Guillaume Berthier.