L’automobile restera une star du commerce mondial
L’industrie automobile a un très bel avenir à l’international ! Euler Hermes en apporte la preuve dans une étude sur les nouvelles opportunités de croissance à l’international (“Les routes du commerce mondial : ce qui a changé, ce qui va changer”). En effet, elle révèle que, parmi les 7 secteurs étudiés, les constructeurs automobiles seront les deuxièmes contributeurs en valeur à la hausse du commerce mondial attendue sur la période 2012-2015 (le potentiel de demande supplémentaire dans les 7 secteurs est estimé à 630 milliards d’euros ou 820 milliards de dollars, soit l’équivalent du PIB d’un pays tel que les Pays-Bas). Ils devraient ainsi accaparer 169 milliards de dollars de demande additionnelle d’ici à 2015, soit une hausse de 22 % entre 2012 et 2015.
Les équipementiers automobiles devraient bénéficier pour leur part d’une demande additionnelle de 68 milliards de dollars, en augmentation de 15 %. La chimie sera toutefois le secteur qui profitera le plus du potentiel de développement du commerce mondial (voir graphique).
“Le commerce mondial devrait afficher une croissance de 7 % en 2013 et de 11 % en 2014”, souligne Ludovic Subran, chef économiste et directeur de recherche chez Euler Hermes. Ces hausses correspondent à des croissances de PIB nominal de respectivement 5 % et 8 %.
Des zones géographiques privilégiées
Et bien évidemment, certaines zones géographiques profiteront beaucoup plus que d’autres de ce dynamisme du commerce extérieur. “Cependant, le dynamisme du commerce extérieur restera inégal au niveau des régions et des secteurs, confirme Ludovic Subran. Après le tout “globalisation”, nous constatons un virage vers une plus forte régionalisation et l’apparition de nouveaux risques.”
Aussi, rien d’étonnant si, dans le seul domaine de l’automobile, la Chine n’arrivera pas en tête des pays où les potentialités d’importations seront les plus élevées en valeur entre la fin 2012 et la fin 2015. Elles seront plus élevées aux Etats-Unis et au Canada, ces deux pays devançant largement la Chine, l’Allemagne, l’Australie, le Mexique et la Russie (voir graphique).
“Le Mexique est devenu l’usine des Etats-Unis et du Canada”, explique Yann Lacroix, responsable études sectorielles chez Euler Hermes. Pour preuve : 80 % des exportations de voitures mexicaines se font en direction de ces deux pays (63 % des exportations allemandes se font, elles, en Europe).
Comment s’explique la troisième place de l’empire du Milieu ? Tout simplement par le fait que, vu l’importance de ce marché, des investissements massifs de production y ont été effectués en local, réduisant d’autant les échanges à l’international. “La crise a généré la mise en place de protections douanières réduisant les échanges au profit d’investissements locaux”, ajoute aussi Euler Hermes. L’assureur-crédit estime notamment que les protections douanières les plus significatives ont été mises en place au Brésil et en Russie. “La tendance pour les années à venir restera, pour des raisons économiques et financières, de concentrer la production sur les zones de consommation limitant l’activité à la grande exportation”, conclut Euler-Hermès.
Sur le même sujet
Laisser un commentaire
Vous devez vous connecter pour publier un commentaire.