L'Alliance lance l'offensive en Indonésie
Carlos Ghosn n'aura pas fait le déplacement en Indonésie pour rien. Le président de l'Alliance Renault-Nissan y a procédé à un double lancement, celui du groupe Renault et celui de la marque Datsun. Une manœuvre stratégique qui a pour but d'asseoir la position du groupe sur ce marché qui représentait l'an passé un volume record de 1,1 million d'immatriculations (+25%).
En ce qui concerne Renault, Carlos Ghosn a signé un accord avec Jusak Kertowidjojo, le président-directeur de PT Indomobil Sukses International, le constructeur qui sera en charge d'assembler localement le Duster, motorisé par le 1,5 dCi. Le SUV de Dacia sera, dans la foulée, épaulé par les Renault Koleos et Mégane R.S, alors que la feuille de route d'Indomobil prévoit d'atteindre 45 points de vente dans le pays à l'horizon 2016.
Nissan table sur 15 %
Historiquement, Indomobil importe des Renault, en Indonésie depuis 2001, mais surtout y travaille avec Nissan depuis 1981. Avec ce dernier, ils se sont emparés de 6% du marché automobile en 2012. Une pénétration que le Japonais entend plus que doubler à fin 2017, soit à 15%. Et pour ce faire, Nissan entamera la commercialisation de deux modèles de sa marque low cost, Datsun. Il y aura la familiale Go+ et la citadine Go, vendues toutes deux à moins de 100 millions de roupies indonésiennes (6500€).
L'Alliance joue là une carte importante. Il s'agit du quatrième pays le plus peuplé au monde (250 millions d'habitants), où les constructeurs nippons détiennent 90% du marché – Toyota vendant à lui seul 35% des voitures immatriculées dans l'archipel – et où l'accès à la propriété automobile est un phénomène croissant.
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