L’ACEA se positionne sur les zones de circulation restreinte
Au cœur des métropoles européennes, les zones de circulation restreintes poussent comme des champignons. En France, ce sont les ZFE dans les agglomérations de plus de 150 000 habitants d'ici 2030 qui ont été rendues obligatoire par la loi Climat. Ces aires "zéro ou faible émission” sont devenues l’argument phare des stratégies environnementales des pays. Aujourd’hui, l’ACEA, l’association des constructeurs européens, a émis un document de position pour soutenir sa vision de la mobilité urbaine de demain.
"Les membres de l’ACEA comprennent que les zones de circulation restreintes font partie des outils utiles pour que les villes puissent atteindre leurs objectifs environnementaux et accélérer le marché du véhicule électrique” explique l’association dans son communiqué. L’ACEA ajoute une réserve : “si elles sont implémentées de manière appropriée".
Apporter une plus large diversité dans la mobilité individuelle
Dans sa vision de la mobilité urbaine sous zone à circulation restreinte, l’association plaide pour que la mobilité individuelle reste importante. Pour cela, l’ACEA promeut la pluralité des modes de transport...y compris la voiture particulière. "Les VP sont, et continueront d’être, une option clé dans les zones rurales et urbaines, pour assurer une mobilité abordable et durable grâce à l’utilisation des nouvelles technologies", se positionne l’association des constructeurs européens.
Par ailleurs, l’ACEA pousse les villes à envisager une diversité dans la modalité des transports. Cependant, l’organisation précise que ces moyens de transport doivent être utilisés de manière "plus efficace, intégré dans un réseau connecté, dans un écosystème multimodal, holistique et abordable." Les solutions de mobilité doivent donc être suffisamment nombreuses pour permettre aux personnes une liberté de choix.
L'électrique en figure de proue
Sans surprise, le véhicule électrique est l’option qui s’impose comme la plus viable dans l’objectif d’un avenir sans carbone. Néanmoins pour l’association, si l'électrique est la solution qui doit être mise en proue, il faut que les infrastructures suivent, en particulier dans les zones zéro émission. Pour rappel, la France peine à atteindre son objectif de 100 000 bornes de recharge.
Parallèlement au développement du VE dans les aires zéro émission, l’ACEA soutient la numérisation de l'écosystème urbain. Selon l’association : "la digitalisation permet d’optimiser les flux de trafics, de réduire les émissions et d’améliorer la sécurité routière". Les membres soulignent aussi l’importance de prendre en compte les nouvelles technologies permettant notamment d’avoir un impact sur la gestion intelligente de l’énergie et du trafic.
Un cadre réglementaire plus poussé
Outre les aspects pratiques, l’association souligne l'importance "d’efforts conjoints" et de coopération entre les autorités locales, la société et l’industrie. Ainsi, l’ACEA soutient l’importance d’une bonne communication pour les automobilistes. De surcroît, elle compte sur les politiques pour promouvoir la collaboration entre les différents acteurs de la mobilité et surtout, permettre aux constructeurs d’être pleinement impliqués dans les discussions sur les zones à circulations restreintes.
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Elle réclame un encadrement juridique plus poussé, avec des lignes directrices émises par la Commission européenne sur la question des mises en œuvre des zones zéro émission. En particulier sur la question des recommandations sur leur accessibilité, les exigences en matière d'infrastructures encourageant la conduite écologique durable.
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