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Constructeurs

L’accord sino-américain selon Audi

Publié le 19 juillet 2013

Par Alexandre Guillet
4 min de lecture
Audi étend encore sa gamme en élargissant la famille A3 avec une silhouette tricorps, prioritairement destinée aux marchés américain et chinois. L’Europe n’est cependant pas délaissée et la France a notamment obtenu une allocation de 2 500 unités.
L’A3 berline peut faire valoir un design séduisant car elle a bénéficié de pièces de carrosserie exclusives.

Depuis son lancement en 1996, l’Audi A3 s’est vendue à 3,5 millions d’unités dans le monde, toutes silhouettes confondues, ce qui en fait le solide leader du segment des compactes haut de gamme. Un enjeu névralgique pour la marque, comme le reconnaît volontiers François Bacquet, directeur de la communication d’Audi France, qui rappelle d’ailleurs que “le modèle a tout simplement représenté 12 % du volume du groupe en 2012”. Le lancement de la version berline n’a donc rien d’anodin, d’autant que ses deux principaux marchés cibles sont considérables : Etats-Unis et Chine.

Une arme pour rattraper le retard en Amérique

Le plus gros volume est attendu en Amérique du Nord, notamment parce que les modèles Hatchback prennent largement ombrage des berlines. Toujours en conquête pour rattraper son retard dans le pré carré du Premium aux USA, Audi voit dans ce modèle un important levier de croissance, surtout que la 3 portes n’est pas commercialisée et que la Sportback ne sera disponible qu’en PHEV e-tron. L’A3 berline sera lancée au printemps 2014 et, à terme, Audi n’exclut pas de la produire dans sa future usine mexicaine, où pour l’heure le Q5 est annoncé. Pro memoria, rappelons qu’Audi compte passer le seuil du million de ventes en Amérique en 2018.

Séduire une clientèle chinoise plus jeune

En Chine, eldorado de la marque (plus de 400 000 ventes l’an passé, à + 29,6 %, principalement grâce au trio A4L, A6L et Q5), la donne est différente et l’A3 berline se positionnera en complément de gamme, avec pour mission de conquérir de nouveaux clients. “Avec l’A3, berline comme Sportback, l’objectif est de toucher une clientèle plus jeune, de type cadres CSP+, ce qui représente tout de même plusieurs millions de Chinois”, glisse François Bacquet. Là encore, l’A3 berline devrait être prochainement produite localement, dans la future usine de Foshan, en Chine méridionale. Dans un premier temps, le site disposera d’une capacité annuelle de production comprise entre 150 000 et 200 000 unités, ce qui, avec Changchun, portera le potentiel de production d’Audi à 700 000 unités dans l’empire du Milieu.

En France, la berline devrait représenter 15 % des ventes d’A3

Amérique, Chine… mais l’Europe n’est pas oubliée pour autant ! D’ailleurs, l’A3 berline sera tout d’abord exclusivement produite en Hongrie, sur le gigantesque site de Györ, d’où sont sortis 33 553 TT l’an passé, mais surtout plus de 1,9 million de moteurs. “En Europe, des marchés comme l’Allemagne, le Royaume-Uni et la Turquie seront porteurs pour ce modèle”, souligne François Bacquet. La France est légèrement en retrait, mais la direction table cependant sur 2 000 à 2 500 livraisons en année pleine, soit 15 % des A3. La commercialisation débutera le 26 septembre et François Bacquet envisage les choses positivement car l’accueil fut enthousiaste, dans le réseau comme chez les flottes : “En fait, nous arrivons sur un créneau qui n’existe pas vraiment, avec un seul concurrent direct (N.D.L.R. : à savoir la Mercedes CLA). En outre, les flottes y trouvent leur compte car le volume réduit et la force de notre marque garantissent de très bonnes valeurs résiduelles.”

Une ligne hybride entre berline et coupé

Pour tenir ces différents objectifs, l’A3 berline semble bien armée, notamment grâce à un design extérieur très abouti qui lui confère à bien des égards une ligne hybride entre berline et coupé. Symbole de l’importance du modèle pour le groupe, les pièces de carrosserie sont toutes nouvelles, seul “l’invisible” ayant été sélectionné dans la banque commune. A l’intérieur, on retrouve les canons Premium qui font la force d’Audi, avec une mention spéciale pour l’habitabilité, y compris le volume du coffre. L’éventail de motorisations (en attendant encore un bloc essence d’entrée de gamme, d’autres Diesel et la version S3) et d’équipements s’avère très large, et l’empreinte CO2 est contenue, entre 107 et 134 g/km selon les versions. En France, l’A3 berline débutera au tarif de 28 450 euros, mais François Bacquet précise que “le prix moyen devrait se situer aux alentours de 35 000 euros”.

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