La production s'effondre au Royaume-Uni
Avec seulement 51 039 véhicules tombés des chaînes en août 2020, la production des usines du Royaume-Uni a plongé de 44,6 %. Il s'agit d'un coup d'arrêt puisque la production commençait lentement à limiter la casse depuis le déconfinement de juin. La production avait limité sa baisse à 20,8 % en juillet. La SMMT évoque en outre un mois d'août 2019 porteur, ce qui a aggravé l'ampleur du plongeon sur un an.
La production subit l'impact de la crise sanitaire sur la demande, tant de la part des marchés étrangers qu'au Royaume-Uni. La fabrication d'automobiles dans le pays, où de nombreux grands constructeurs internationaux sont implantés, est à 85 % destinée à l'exportation en Europe et dans le monde. La SMMT observe que la production a chuté de 58,3 % à 7 795 véhicules pour la clientèle britannique et de 41,1 % à 43 244 véhicules pour la clientèle étrangère. Au total, depuis le 1er janvier 2020, la production totale a reculé de 40,2 % à 348 821 unités, soit un manque à gagner de 9,5 milliards de livres pour les constructeurs.
Au moins 13 500 emplois ont été supprimés dans le secteur au Royaume-Uni cette année et la SMMT redoute qu'un emploi sur six soit condamné en tout, soit 25 000 postes. Les professionnels s'inquiètent désormais des conséquences de la seconde vague de coronavirus qui se profile avec déjà des confinements locaux dans certains endroits et des nouvelles restrictions pour limiter la propagation du virus.
Ils saluent d'ailleurs les annonces du ministre des Finances Rishi Sunak, qui va prolonger pour six mois les subventions à l'emploi à temps partiel. "Les entreprises doivent garder leurs emplois qualifiés et préserver leur trésorerie et nous pourrions avoir besoin de davantage d'aide pour soutenir la confiance des entreprises et des consommateurs", souligne Mike Hawes, directeur général de la SMMT. Il s'inquiète en outre toujours des risques d'un Brexit sans accord commercial, compte tenu des discussions difficiles entre Londres et Bruxelles et du peu de temps qu'il reste pour trouver un terrain d'entente. "Nous avons besoin très vite d'un accord de libre-échange ambitieux avec notre plus grand marché pour éviter le deuxième choc que constitueraient des droits de douanes pénalisants", avertit Mike Hawes. (avec AFP)
Sur le même sujet
Laisser un commentaire
Vous devez vous connecter pour publier un commentaire.