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Constructeurs

La prime à la casse relancée sur les VO ?

Publié le 12 septembre 2013

Par Benoît Landré
3 min de lecture
Le matin de l'annonce du budget 2014 par le gouvernement, nos confrères de France Inter ont révélé la possible instauration d'une nouvelle prime à la casse… sur les VO cette fois-ci.
Le matin de l'annonce du budget 2014 par le gouvernement, nos confrères de France Inter ont révélé la possible instauration d'une nouvelle prime à la casse… sur les VO cette fois-ci.

Le gouvernement a dévoilé le 11 septembre les grandes lignes du projet de loi de Finances pour 2014. France Inter a rapporté qu'il aurait pour volonté de rétablir un dispositif de prime à la casse sur l'achat de véhicules d'occasion. Le précédent gouvernement avait déjà introduit un tel dispositif en 2008 pour soutenir les ventes de voitures neuves.

Cette nouvelle mesure, qui entrerait dans le cadre de la fiscalité verte, aurait pour finalité de remplacer les véhicules anciens et polluants par des modèles plus récents et moins nocifs pour l'environnement. L'Etat verserait alors un chèque aux acheteurs d'un VO récent, dont le montant n'est pas encore connu. Cette prime aurait également pour objectif de permettre aux ménages aux moyens financiers restreints d'acquérir plus facilement un véhicule. Cette information n'a pas été confirmée ni même détaillée, mais elle pourrait intervenir le 20 septembre, à l'occasion de la conférence environnementale.

Si critiques ces dernières années envers les primes et les aides destinées à booster les ventes de VN, les professionnels du VO pourraient cette fois-ci y trouver leur compte. "Il est certain qu'une telle mesure serait bénéfique et tirerait le marché vers le haut. Mais je reste méfiant quant à son impact sur le long terme. Elle pourrait s'accompagner d'effets pervers, comme une surenchère marketing chez les concessionnaires ou encore une guerre sur les prix, qui ne ferait que réduire un peu plus les marges", réagit Pierre Guinault, président de la société Appro Automobiles (01). A la lecture des statistiques, le marché de l'occasion n'est pourtant pas celui qui souffre le plus actuellement en France. La réaction des constructeurs ne devrait pas se faire attendre.

Quiproquo sur la taxe Diesel

En revanche, aucune décision n'a été prise par le gouvernement quant à une taxation sur le Diesel, sujet sur lequel il était davantage attendu au tournant. Le ministre de l'Ecologie et de l'Energie, Philippe Martin, avait annoncé dans un premier temps que la fiscalité resterait inchangée sur le Diesel. "Il n'y a pas de disposition qui concerne de manière spécifique ce qu'on peut appeler la convergence fiscale du Diesel et de l'essence", a-t-il indiqué lors d'une conférence de presse. Il a ensuite revu et affiné ses propos face à l'incompréhension et le courroux des écologistes : "La question de la convergence Diesel essence n'a pas été abordée lors du Conseil des ministres." L'incertitude demeure.

Le ministre du Redressement productif, Arnaud Montebourg, a d'ailleurs confirmé hier que "rien n'était arbitré" à ce sujet. Lors du dernier salon de Genève, Arnaud Montebourg avait déjà indiqué qu'aucune décision ne serait prise en 2013 à propos de l'instauration d'une prime à la conversion, envisagée pour réduire la part du Diesel en France (un carburant qui représente près de 60% du parc, et 72% des ventes de véhicules sur 2012).

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